Les tergiversations de la DE

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Une nouvelle fois, les membres de l’Association des parents d’élèves de l’école Larbi-Tebessi se sont rassemblés devant le portail de l’établissement Mohamed-Khider dans l’espoir d’inscrire leurs enfants, nouvellement admis au CEM, en vain.

Pour rappel, il s’agit de la 2e action des parents d’élèves de l’école Larbi-Tebessi qui refusent «le gel des inscriptions au CEM Mohamed-Khider» évoqué par la direction de l’éducation de la wilaya de Bouira. Un gel qui va perdurer jusqu’à nouvel ordre, étant donné que le nombre d’élèves actuellement scolarisés dans cet établissement dépasse les capacités d’accueil.

Au lendemain de la proclamation des résultats du BEM et du passage au CEM, les parents des ex-écoliers de Larbi Tebessi ont entamé la procédure pour inscrire leurs enfants au CEM Mohamed- Khider. Mais sur place, l’administration leur avait indiqué que leurs enfants ne pouvaient être inscrits qu’au mois de septembre. Ils ont alors tenté de prendre attache avec le directeur de l’éducation pour en savoir plus sur le sort réservé à leurs enfants, mais ils ne les a pas reçus. Hier, lorsqu’une délégation s’était rendue à l’Académie pour s’entretenir avec le directeur de l’éducation, ce dernier était en réunion.

«Cela fait trois fois que nous voulons voir le directeur de l’éducation pour qu’il nous explique les raisons du gel des inscriptions, au niveau du CEM Mohamed-Khider, mais peine perdue. Pour la 4e fois, nous avons tenté d’approcher la secrétaire générale de cette institution pour, au moins, nous rassurer mais elle n’était pas libre. Il s’agit d’une fin de non recevoir, qui ne s’explique pas. Ainsi, l’incertitude plane sur les 173 élèves admis qui ne peuvent pas se projeter sereinement dans leur futur cursus scolaire. Il en est de même pour les 120 élèves des écoles primaires Chorfaoui-Baya et Bechlaoui-Slimane, qui vivent la même situation avec ce CEM», se désole M. Benyoucef Djamel, président de l’Association des parents d’élèves de l’école Larbi-Tebessi.

Hier matin, plusieurs dizaines de parents d’élèves de cette école primaire étaient venus au CEM Mohamed-Khider pour tenter d’inscrire leurs enfants. Une délégation de 05 personnes a été reçue par le directeur de l’établissement, qui ne fera que réitérer les instructions de la Direction de l’éducation, à savoir que l’établissement Mohamed-Khider est en sureffectif avec plus de 45 élèves par classe.

Par conséquent, aucune inscription n’est possible, vu l’état actuel des choses. «Les enfants profitent des vacances d’été pour se distraire, se prélasser et se projeter dans leur nouvel environnement scolaire mais les nôtres vivent un stress inqualifiable. La politique néfaste des services de la Direction de l’éducation influe négativement sur le moral des élèves et sur le nôtre. Cette façon de faire est contraire à toute pédagogie et nuit au développement de nos enfants. Le directeur de l’éducation de la wilaya de Bouira, qu’on dit sur le départ, risque de laisser derrière lui des situations ingérables pour la prochaine rentrée scolaire. Là encore, on nous dira que le nouveau directeur de l’éducation devra prendre connaissance du dossier et cela traînera en longueur. Nous mettons en garde les autorités sur les conséquences de l’irresponsabilité générale de ces pseudo-responsables incompétents», avertit un parent d’élève, hors de lui.

A noter que toutes nos tentatives de joindre au moins l’un des responsables de la Direction de l’éducation de la wilaya de Béjaïa, ayant en charge ce dossier, à savoir la secrétaire générale ou le directeur, sont restées vaines. Même l’agent de sécurité posté devant le portail, après avoir décliné notre identité, nous refusera l’accès, en déclarant que les responsables reçoivent uniquement le mardi, seul jour de visite.

Hafidh Bessaoudi

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