L’opération de l’alimentation des villages en gaz naturel, lancée il y a quelques années, piétine dans la wilaya de Béjaïa. Malgré les nombreuses mises en service effectuées ces derniers temps, la wilaya de Béjaïa reste toujours à la traîne. Si dans les autres régions, le taux de pénétration avoisine les 80, voire 90 % et plus, à Béjaïa, ce taux serait de l’ordre de 57 à 60 %.
Au départ, l’opération de l’alimentation des villages en gaz naturel a été lancée tous azimuts et simultanément dans pratiquement l’ensemble des villages de la wilaya, au grand bonheur des habitants qui n’attendaient pas tant. Des tranchées pour la mise en place des canalisations ont été creusées parfois même au beau milieu des routes des villages qui sont devenues ainsi impraticables, surtout en période d’hiver.
Et répondant à la demande des entrepreneurs, les habitants des villages ont tous, dans l’euphorie générale, construit, chacun devant sa porte, des niches pour abriter l’emplacement du compteur de gaz. Mais ce que les entrepreneurs n’ont pas dit aux villageois, c’est que les canalisations ne sont réalisées que jusqu’aux chemins de wilaya ou des routes nationales, au-delà, personne ne sait de quel côté arrivera le gaz, si c’est du côté nord ou du côté sud.
Et puis, subitement, faute de paiement des factures des entrepreneurs, tout a été stoppé au grand dam des villageois qui n’ont gagné au final que la dégradation de leur route. Le cas des villages de la commune d’Aït Djellil illustre parfaitement, en matière de branchement au gaz de ville, la situation des villages des autres communes de la wilaya.
Invités avant-hier, lundi, à l’émission «le développement des communes» de la radio Soummam, le président et le vice-président de la commune d’Aït Djellil, respectivement Mohand El Bachir Fetici et Abdehafid Boudaoud, donnent des explications en ce qui concerne l’avancement des travaux de branchement au réseau de gaz naturel des villages de leur commune qui est divisée, précisent-ils, en quatre lots.
Le lot n° 1 comprend Aït Sekhar, Tizi N’Djeber et son taux de réalisation est de 50 %. Le lot n° 2, dont le taux d’avancement a atteint 70%, est composé de Tala Moumene et Taquerabt. Idem pour le lot n° 3 qui englobe Aourir, Bounayem, Ikherbane, Tala El-Djoudi, Taourirt, Tiguemounine et Tayema. Seul le lot n° 4 qui concerne Aghbala a atteint 95%. Mais aucun des villages d’Aït Djellil, qui est une commune montagneuse, n’est encore alimenté en gaz naturel et les entrepreneurs ont quitté les lieux il y a trois ans de cela.
Quand ils se montrent, ils prétextent pour ne pas continuer les travaux des oppositions alors que toutes les oppositions ont été, souligne le P/APC d’Aït Djellil, levées avec les autorités de la wilaya et les propriétaires terriens. On espère que l’année 2019 sera la bonne pour la mise en service du gaz naturel dans les foyers.
B Mouhoub.