La route reliant la RN15 à proximité du pont qui enjambe le ruisseau Iwakuren, à la sortie Est de Raffour, à la RN5 au chef-lieu de la commune d’Ath Mansour via Aharrache, a été coupée à la circulation automobile depuis la première semaine de février.
La passerelle qui enjambe Assif N’Sahel a été sérieusement endommagée par les spectaculaires crues de cette rivière durant les violents déchaînements des éléments naturels du début du mois en cours, privant ainsi d’accès les villageois d’Ath Mansour et ceux de Raffour à leurs vergers situés sur les deux rives d’Assif N’Sahel.
Ne voyant rien venir du côté de l’état malgré leurs maintes doléances, les villageois d’Ath Mansour ont décidé de prendre les choses en main en organisant un volontariat pour réparer la passerelle. L’opération a été chapeautée par l’association sociale Taradha, à laquelle ont pris part des bienfaiteurs qui ont financé l’achat du grillage Zimmerman et les entrepreneurs de cette municipalité qui ont mis à la disposition des volontaires des engins de travaux publics.
Cette opération lancée depuis vendredi dernier consiste en premier lieu à réaliser une digue à l’aide de grosses roches ramenées à partir d’une carrière d’agrégats, pendant que d’autres volontaires s’attellent à monter des gabions en guise de correction torrentielle pour repousser le cours d’eau assez fort vers le milieu de la rivière.
La digue, en plus de servir de protection pour les vergers limitrophes, protège aussi la conduite de transport d’AEP qui alimente une bonne partie du chef-lieu de commune à partir de deux forages réalisés sur l’autre rive à Aharrach. Cette conduite en PHD, réalisée en souterrain, a été déterrée par les crues et risque d’être emportée à tout moment. Son tronçon de quelque 100 mètres qui traverse le lit d’oued est à l’heure actuelle à l’air libre.
Le président de l’association Taradha, Boubekeur Akkouche, qui promet que la circulation sera rétablie au plus tard cette semaine, juge cependant qu’il faudrait la réalisation d’eau moins 400 mètres de gabionnage en aval et autant en amont pour protéger définitivement cette passerelle qui nécessite aussi un élargissement d’au moins 20 mètres à l’aide de dalots.
L’association Tidukla d’Ath Vouali, dans la même commune d’Ath Mansour, a saisi les autorités par correspondance pour tirer la sonnette d’alarme sur la sérieuse menace que fait peser la rivière d’Assif N’Sahel sur les oliveraies et vergers maraîchères et arboricultures de Taghzout et demande à ce que du gabionnage et corrections torrentielles soient posés en urgence le long des deux rives, pour mettre fin à la catastrophique érosion que provoquent les crues de cette important cours d’eau.
Oulaid Soualah