En dépit des efforts d’investissement des pouvoirs publics, couronnés par une avancée tangible du taux de couverture en électricité, bien des localités de l’arrière-pays, notamment celles des régions éloignées et enclavées, n’ont pas encore accès à cette énergie.
Il en est ainsi de la commune d’Akfadou, où il est recensé une forte demande d’extension. «Nous avons enregistré beaucoup de demandes, lesquelles ont été transmises aux services concernées de la wilaya pour une prise en charge. Nous attendons l’affectation d’une subvention pour satisfaire toutes ces demandes, qui ne cessent d’ailleurs d’augmenter», a informé le maire d’Akfadou.
Rencontrés à hauteur de Tiniri, le chef-lieu communal, des citoyens d’Akfadou soutiennent avoir frappé à toutes les portes et sollicité instamment toutes les autorités, pour l’inscription d’un projet d’extension du réseau électrique. «On nous a ballotés de service en service. Une véritable course d’obstacles, au bout de laquelle nous avons eu droit qu’à de vagues promesses», se lamente un retraité du village Imaghdassen.
«Nous avons formulé des demandes groupées afin d’augmenter nos chances d’être entendus. Nous avons même proposé de contribuer financièrement à la réalisation du projet d’extension. Hélas, aucune réponse ne nous a été notifiée», déplorent des habitants du village Ath Alouane. Un autre citoyen résidant à la périphérie de Tiniri fait part de son «horripilation», après le sort réservé à sa requête par les services de la Sonelgaz. «Ma demande date de l’année 2016.
Bientôt trois ans se seront écoulés et c’est toujours le silence radio. Si avoir de l’électricité c’est trop demander, qu’on nous donne au moins une réponse, même négative», clame-t-il, courroucé. La nature ayant horreur du vide, bien des villageois, ayant attendu vainement un hypothétique branchement, ont fini par se rabattre sur des solutions de fortune, au péril de leur vie.
«Les branchements provisoires se multiplient, grâce à la générosité de certains villageois, qui consentent à rétrocéder l’énergie. Mais cette solution n’en est pas une et n’est, du reste, pas toujours accessible», souligne-t-on.
N Maouche.