L’habitat rural dans le cadre du Fonal en deçà des attentes

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L’équation de l’habitat rural financé par le Fonds national du logement (Fonal) est de plus en plus difficile à résoudre dans la commune de Tibane, où il est enregistré une forte demande de la population. «Nous avons comptabilisé près de 400 dossiers de souscription en attente de traitement, dont des dizaines datent de plus de cinq ans. Les statistiques sont constamment à la hausse avec les nouveaux dossiers qui n’arrêtent pas d’affluer.

Nous auront beaucoup de mal à répondre à cette masse de demandeurs à moins que les pouvoirs publics viennent à consentir un programme consistant», a indiqué un membre du staff communal. Et de rappeler : «En 2019, il a été procédé à la notification de 100 décisions d’aide à l’auto-construction, au profit de nos concitoyens, mais cela reste insuffisant. Les pouvoirs publics devraient tenir compte de l’absence des autres formules de logement social, en compensant par le Fonal», a plaidé le responsable de l’APC, qui attire l’attention sur les risques d’un exode massif, au cas où l’État venait à se désengager du soutien à l’habitat rural.

Rencontrés à hauteur du chef-lieu de la commune, des souscripteurs à cette formule ont affiché un sentiment d’inquiétude et de désarroi par rapport au traitement de leurs dossiers. «Chaque jour qui passe nous éloigne un peu plus de la chance d’accéder à cette aide. On va sans doute devoir sous peu en faire le deuil», a indiqué, désappointé, un postulant à cette formule. Et un autre de poursuivre : «La seule formule qui nous permet la construction d’un toit est devenue de plus en plus inaccessible. Nos rêves risquent de tourner en amère désillusion.»

N. M.

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