L’hôpital Kaci Yahia sans gynécologue

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L’hôpital de M’Chedallah baptisé au nom du martyr Kaci Yahia est de nouveau sans gynécologue depuis le début de l’année, soit depuis le départ des deux spécialistes qui y sont affectés.

La valse des évacuations des femmes vers d’autres institutions étatiques de la santé reprend de plus belle et encore, ce sont des évacuations hasardeuses du fait que la parturiente n’est pas assurée d’être prise en charge dans le premier hôpital vers lequel elle est transférée.

Au niveau de la wilaya de Bouira dont le déficit en gynécologues dure depuis plusieurs années, les parturientes qui présentent un accouchement difficile sont soumises à un parcours du combattant, ballottées d’un hôpital à un autre, au nombre de 05 à travers le territoire de la wilaya.

En désespoir de cause, la DSP a eu recours au système de convention avec des cabinets de gynécologie privés, ne serait-ce que pour assurer des gardes, mais voila que ceux-ci se dérobent en présentant des arrêts de travail comme c’est le cas à l’heure actuelle à l’hôpital de M’Chedallah. Si l’on s’arrête uniquement à cette institution de la santé, une source proche de ce service fera part d’une moyenne de 30 femmes qui sont reçues toutes les 24h, dont plus de la moitié nécessitent des césariennes.

Cet hôpital qui auparavant ne disposait que d’une seule salle opératoire au niveau du bloc chirurgicale que se disputaient les chirurgiens et les gynécologues s’est vu attribuer une enveloppe financière pour l’aménagement d’une deuxième salle opératoire destinée spécialement au service maternité et gynécologie.

Cette infrastructure a été réalisée, livrée et opérationnelle depuis le début de l’année, mais voila qu’elle est réduite a recevoir les enfants pour les circoncisions faute de gynécologue.

Rappelons qu’un système de garde des spécialistes à travers les hôpitaux de la wilaya a été mis en place depuis l’année passée, à raison d’une seule garde par 24h, la spectaculaire valse des évacuations vers l’hôpital où se tient la garde fait qu’il est pratiquement impossible de prendre en charge toutes les parturientes sachant qu’elles viennent aussi des daïras limitrophes et en dehors de la wilaya.

Pour boucler la boucle, les cliniques privées ont augmenté les honoraires notamment pour les césariennes qui passent de 4 millions de centimes, il y a moins de deux mois, à 7 millions de centimes et peut-être plus.

Oulaid Soualah

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