À l’instar des autres localités, deux restaurants Rahma sont ouverts tout au long de ce mois de Ramadhan à Tamda, dans la commune de Ouaguenoun, à une douzaine de km de la ville de Tizi-Ouzou. «Nous mettons à la disposition de nos concitoyens une moyenne de 300 repas chaque jour. Dès fois, on atteint le pic de plus de 400 couverts. On a eu même la visite des supporters de la JSK», dira un initiateurs de l’action. En plus des repas servis sur les lieux, ce restaurant distribue également des repas emportés, du moment où ce sont les mêmes personnes qui reviennent souvent.
Il s’agit, entre autres, des étudiants, des passagers et des familles démunies de la région. Pour ce bienfaiteur, l’ouverture d’un restaurant Rahma durant ce mois n’est «qu’une suite logique de nos traditions d’entraide et de solidarité entre citoyens». En effet, plusieurs bénévoles de différentes générations se côtoient et se mettent coude-à-coude, dans une ambiance familiale et conviviale, pour préparer un repas complet pour ces jeûneurs qui sont dans le besoin ou contraints pour une raison ou une autre de venir s’y restaurer dans ce lieu. «Je suis très contente de participer à cette action de bienfaisance. Je me sens vraiment utile dans la vie.
C’est l’avis également de ces étudiants de différentes wilayas avec lesquels nous faisons ce bénévolat», dira une étudiante de Bouira. Deux équipes de bénévoles s’unissent quotidiennement au service de ce restaurant. «Il y a d’abord des bénévoles qui préparent les repas ici même au restaurant et il y a ceux qui font des tournées pour collecter les denrées alimentaires et autres produits de consommation. Ces bénévoles sont pour la majorité des étudiants, mais il y a également beaucoup de travailleurs de tous les secteurs», explique-t-on et d’ajouter : «Il y a même des bienfaiteurs qui se déplacent chez nous pour nous remettre des dons en tous genres.
J’aurais aimé que cet élan de solidarité puisse durer dans le temps, mais malheureusement, cela nécessite beaucoup d’engagement, de moyens et de sacrifice». Pour cet autre initiateur de cette action, «la seule fausse note dans ce travail de bienfaisance reste la sourde oreille des autorités, dont l’APC de Ouaguenoun qui n’a manifesté aucun intérêt à cette opération de solidarité. Et pourtant notre action engage la commune entière dans le sens où ce sont les seuls restaurants Rahma de la municipalité. Heureusement qu’il y a beaucoup de bienfaiteurs que je remercie au passage, qui ont répondu favorablement». À noter que ce restaurant a été aussi un point de chute pour les immigrants subsahariens.
F Moula