L’inquiétude des parents

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Le mouvement de grève dans les établissements du secondaire du sud de la wilaya, de Boghni à Tizi-Gheniff en passant par Draâ El-Mizan, continue. À Tizi-Gheniff, le mouvement a touché, hier, le lycée de M’Kira alors que les élèves des deux lycées du chef-lieu de daïra boucleraient aujourd’hui jeudi leur semaine de grève. A signaler que ces actions de protestation se propagent même dans les collèges. En effet, les CEM de la ville ont observé, hier, un arrêt de cours. A noter que ce mouvement de protestation des élèves n’est pas très bruyant jusque-là dans la mesure où les élèves de la daïra se contentent de «sécher les cours» sans vraiment rendre publiques leurs motivations.

«Ils conviennent dès huit heures devant le portail de leurs établissements respectifs de ne pas rejoindre les salles de cours. Personne ne sait vraiment quelles sont leurs revendications. Ils se contentent de répéter que c’est annoncé sur Facebook», dira un professeur au Technicum de Tizi-Gheniff. A Draâ El-Mizan, la grève, qui était hier à son quatrième jour, risque de se poursuivre aujourd’hui encore. «Nous sommes solidaires avec les étudiants qui sortent tous les mardis», lancera un élève accosté devant le lycée Ali Mellah au milieu de centaines d’autres qui marchaient et scandaient les slogans propres aux Hirak. «Nous avons appris sur les réseaux sociaux que tous les secteurs seront en grève durant toute la semaine et nous avons adhéré au mouvement.

D’ailleurs, vous voyez bien que l’agence postale en face, la daïra et la mairie sont en grève», dira un autre lycéen. L’on a aussi appris que les collèges de la ville ont été désertés par les collégiens qui ont rejoint le mouvement des trois lycées de la ville. «Les parents doivent se montrer vigilants. Ils doivent accompagner leurs enfants le matin pour s’assurer qu’ils ne se fassent pas manipuler», préconise un enseignant. Comme lui, beaucoup pointent du doigt les associations des parents d’élèves, «dont le rôle est primordial dans la maîtrise de ce genre de situation». «Vraiment, nous craignons qu’ils perdent encore plus de temps. A peine les vacances d’automne consommées, voilà qu’un mouvement vient de les perturber alors que les compositions trimestrielles sont à nos portes.

Qu’on laisse ces enfants tranquilles! Ils ne doivent pas être mêlés à ce mouvement. Et puis, ce n’est pas une grève nationale, elle ne touche que quelques établissements de notre wilaya. D’après les échos qui nous arrivent des autres daïras, il n’y a aucun mouvement similaire», déplore un parent d’élève venu récupérer, hier matin, sa fille devant le portail du lycée Saïd Hamdani. Et de poursuivre: «Nous espérons que tous les parents raisonneront leurs enfants de sorte qu’ils rejoignent l’école dimanche». Localement, l’on exhorte aussi les associations de parents d’élèves, aussi bien dans les lycées que dans les collèges, à trouver des solutions à même de permettre une reprise sereine des cours dimanche prochain.

Amar Ouramdane

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