Logement social, l’insoluble équation

Partager

Une offre au ras de pâquerettes et une demande explosive. C’est en ces termes que se décline l’insoluble équation du logement social dans la commune de Seddouk. «Il a été recensé pas moins de 2 400 dossiers de souscription, en instance de traitement. Ce chiffre est promis à une hausse certaine, car la contrepartie en logements ne suit pas la même tendance haussière», a fait savoir un responsable de l’APC de Seddouk. Notre interlocuteur informe aussi qu’un parc immobilier de 130 logements publics locatifs (LPL) est en chantier dans le quartier Mizeb, situé à la périphérie de l’agglomération du chef-lieu de la commune. Un cautère sur jambe de bois, en somme.

Comble de l’infortune pour les postulants à cette formule : «Le projet est à l’arrêt depuis plusieurs mois», apprend-on. Et rien n’indique que les travaux reprendront de sitôt. De ce fait, la folle espérance soulevée par le lancement de ce projet immobilier s’est peu à peu muée en grosse déception. C’est ce qu’on a pu déceler chez certains prétendants à cette formule publique locative. «C’est un rêve qui tourne au cauchemar. Le projet fait du surplace et cela provoque angoisse et inquiétude, car nous ne sommes pas prêts de nous départir de notre statut de mal logés», affirme un postulant de la cité Berkani. «Nous habitons, moi et ma petite famille, dans des conditions de promiscuité déplorables. Notre relogement semble plus incertain que jamais», ajoute un autre souscripteur du village Laâzib.

N. M.

Partager