L’opération de cueillette lancée

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Le coup d’envoi de la campagne oléicole a été donné début novembre dans la région d’Ath Waghlis, sur les collines et piémonts surplombant la rive gauche de la Soummam. En raison de la maturité précoce de la variété peuplant les parcours, la cueillette est entamée prématurément, avec plusieurs semaines d’avance sur les localités de la Haute vallée de la Soummam. «L’olivaison s’annonce des plus prolifiques. Toutes les conditions sont réunies pour nous permettre d’espérer des rendements meilleurs que l’olivaison écoulée», affirme un oléiculteur de la région de Tibane. «Les pluies de cette arrière-saison sont tombées à un moment propice pour revigorer les olives, qui vont encore gagner en grosseur et se gorger davantage d’oléagineux.

Ce facteur climatique favorable s’ajoute à une bonne fructification. Cela préfigure une hausse significative des rendements», dira sur une pointe d’optimisme, un paysan d’El Flay. Quant à la mouche à olives, le ravageur tant redouté par les oléiculteurs, elle est signalée un peu partout dans les vergers. Cependant, son occurrence reste confinée dans des proportions ne prêtant guère à inquiétude, témoigne-t-on. «La présence de ce ravageur dans les champs d’olives se confond avec la nuit des temps. Nos aïeux se sont, de tout temps, accommodés avec lui.

Il n’y a donc pas de quoi s’en effaroucher, encore moins songer à un quelconque épandage de produits chimiques qui dénaturerait la qualité de l’huile», souligne un fellah de Semaoun, dans la commune de Chemini. Par ailleurs, on note la persistance de certaines pratiques traditionnelles, comme le gaulage, lesquelles sont dommageables autant pour la récolte que pour l’arbre. Aussi, le stockage, plus ou moins prolongé, dans des sacs hermétiques, qui a pour effet de dénaturer la qualité de l’huile en augmentant son taux d’acidité, est toujours de mise, signale-t-on. Aux abords des huileries, les effluves de margine titillent agréablement les narines.

Une forte imprégnation olfactive rappelant que l’on est en plein saison des récoltes. En outre, des sacs d’olives débarqués tout droit des champs commencent à s’entasser dans les cours des établissements de trituration. Les moulins vont sans doute tourner à fond de train pour satisfaire la demande. «Le pic de récolte est attendu pour cette fin de mois de novembre. Nous allons devoir recruter des équipes de saisonniers, afin de réduire le temps d’attente et prendre en charge tous les clients que nous avions pris soin de fidéliser, au cours de ces dernières années», affirme le gérant d’une huilerie installé à Takariets, dans la commune de Souk Oufella.

Nacer M.

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