Les responsables communaux ont entamé avant-hier une seconde campagne d’abattage des chiens errants dans la ville d’Akbou et ses périphéries. Cette opération menée par l’association des chasseurs est encadrée, selon M. Saker Mustapha, vice P/APC chargé de la voirie, par la gendarmerie nationale et la police relevant de leur compétence territoriale. «L’abattage débute à partir de 22h00 et s’achève vers 02h00 du matin», ajoutera-t-il.
Par ailleurs, la population locale a été informée publiquement par voie d’affichage afin de retenir leurs animaux domestiques. Lors de la première campagne, initiée au cours du mois passé, plus de 235 bêtes ont été abattues. «Les cadavres recouverts de chaux vive ont été transportés à la décharge communale sise à Biziou où elles ont été ensuite enfouis», précisera l’élu communal. Alors que ce phénomène s’accentue, de jour comme de nuit, des canidés «SDF» prennent le relais en transformant ainsi la ville en «petite jungle».
Un climat urbain «désolant» auquel plusieurs citoyens demeurent «désabusés». Des familles sont, par ailleurs, contraintes à assister à des scènes, parfois, «indécentes». En effet, des chiens qui s’accouplent et qui s’entre accrochent en plein public. «C’est répugnant et honteux», commentent les différents riverains. Malgré la dernière campagne, arrêtée suite aux manifs, des meutes de chiens infestent depuis plusieurs mois les différentes banlieues, Rue de La Zhun, Arafou, Guendouza, Ifrène, Laâziv… et même les établissements sanitaires et scolaires ne sont pas épargnés par ces meutes de chiens.
Selon notre source, ces chiens dont les propriétaires sont inconnus, n’hésitaient pas à s’attaquer à des citoyens notamment des enfants durant la journée. Constat confirmé au niveau de l’établissement sanitaire Akloul Ali où une source affirme avoir reçu des cas de blessures causées par ces bêtes «sauvages», « le traitement anti rage est omniprésent dans le traitement de nombreux blessés qu’on reçoit chaque jour.
Des égratignures qui sont provoquées par ces chiens dont la majorité sont atteintes de maladies et sont au stade de la rage», dit-on. Selon notre source, il traîne pas moins de 800 chiens errants aux alentours de la ville du Piton. Des gens venus d’ailleurs se débarrassent de leur chien au niveau de la commune. Ce qui a augmenté, selon une source municipale, leur nombre. À noter que la municipalité d’Akbou a dégagé 6 millions de dinars pour l’achat du produit empoisonnant pour éradiquer ce fléau.
Menad Chalal