L’oued Amarigh en forte crue

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Après avoir connu une sécheresse pendant mois, l’oued Amarigh, qui coule au sud-est de la commune d’Ath Mansour, a « renoué » avec les crues, à la faveur des dernières pluies diluviennes qu’a connues la région. En effet, comme constaté de visu, le niveau des eaux de cette rivière a augmenté significativement avec des flots puissants. Durant tout l’été, cet oued à l’eau saumâtre, étant composée de sels, était juste un filet d’eau, ou plutôt un cloaque où coulaient des eaux usées déversées par les habitations alentours.

Ces rejets et autres déchets ménagers donnaient une vue chaotique et triste de ce cours d’eau qui s’est retrouvé avec une pollution galopante et menaçante pour l’écosystème. Aujourd’hui que cet oued a « rugi » avec une exceptionnelle crue, tous les déchets qui étaient éparpillés et jetés dans son lit et berges ont été emportés et charriés par des torrents puissants. À s’y méprendre, la rivière de l’Amarigh a fini par « remporter » une petite bataille, même provisoirement, contre les « pollueurs », en faisant sa propre « toilette ». Cette crue a été aussi plus que bénéfique pour l’environnement, avec de nouveaux apports en alluvions composés de sable, marne, argile et galets lesquels protègent la nappe phréatique, entre autres, des infiltrations des produits chimiques toxiques véhiculés par les détritus en tous genres.

Cependant, les riverains de ce cours d’eau se tiennent toujours le ventre car les eaux de l’Amarigh s’approchent, par fortes pluies, de leurs habitations. Présentement, les piétons se voient déjà, devant l’ampleur des flots, obligés de contourner sur plusieurs kilomètres cette rivière pour rejoindre, via un pont de chaussée, l’autre rive, alors qu’auparavant, ils traversaient simplement cet oued à pied. Par ailleurs, il est à signaler que cette rivière provoque, à chaque crue, l’inondation des terres agricoles plantées en oliviers. Le gabionnage de cet oued n’a été malheureusement pas effectué de façon à prémunir et à protéger ces glèbes de la furie de l’Amarigh, lequel grignote souvent des pans des terres agricoles qui le longent.

Y. S.

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