L’ovoïde, un projet mort-né ?

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Les citoyens habitant à proximité du talweg de la ville des Ouadhias, au sud de Tizi Ouzou, sont toujours sous la menace des maladies à transmission hydrique (MTH), des chiens errants, des reptiles et autres insectes. Sans oublier les odeurs nauséabondes qui leurs sont imposées depuis des dizaines d’années. Cette situation est engendrée par le talweg qui reçoit les eaux usées d’une partie du chef-lieu et d’une partie de la commune voisine de Tizi N’Tleta.

Pour en finir avec cette situation désobligeante et mettre un terme aux risques sur la santé des citoyens, un projet d’ovoïde avait été accordé à la commune des Ouadhias, en 2007. Une enveloppe financière initiale de 11 milliards de centimes lui a même été attribuée. Mais à ce jour, le projet n’a pas démarré, au grand dam des riverains «Les anciens ministres de l’hydraulique, Sellal et Nécib, s’étaient engagés à concrétiser ce projet. Tous les walis promettent la même chose depuis 2007. Mais à ce jour, il n’a pas pris forme.

Les habitants sont toujours malmenés et risquent chaque jour de contracter des maladies à transmission hydrique. Certes, une entreprise a été retenue et plusieurs commissions de wilaya ont fait le déplacement aux Ouadhias, mais aucune décision de lancer le projet n’a été prise. Il faut savoir aussi que ce projet est sous la tutelle de l’Office national de l’assainissement. D’ailleurs, une demande pour le confier à la Direction de l’hydraulique a été formulée mais aucune réponse n’est venue. Cet ovoïde est un projet mort-né», a déploré le maire des Ouadhias, Youcef Akir.

Et de poursuivre : «Les habitants nous font subir une pression terrible, alors que nous ne pouvons rien faire. Nous avons même invité le président de l’APW et son exécutif à accélérer les procédures mais il parait que les lenteurs administratives ont encore la peau dure.» Le P/APC a également tenu à préciser avec regret qu’«à ce rythme, ce projet ne verra pas le jour avant 2025».

A rappeler que l’exécutif de wilaya avait effectué une visite d’inspection sur les chantiers des Ouadhias, en septembre dernier. Le P/APW avait alors déclaré à la presse : «Cette situation est inacceptable et inimaginable ! Des habitants côtoient et vivent à quelques mètres d’une rivière d’eaux usées est une chose indigne. S’il y a un sou à la Direction de l’hydraulique, il faut le dépenser pour ce projet, car il y va d’un problème de santé publique.» Par ailleurs, les habitants à proximité de ce réceptacle d’eaux usées ne sont pas restés les bras croisés et ont interpellé les autorités, afin de mettre un terme à leur calvaire.

Ils ont déclaré d’une seule voix : «Lorsque ce projet a été inscrit, on s’est dit que la pestilence, les odeurs nauséabondes et tous les risques sanitaires seront bientôt qu’un mauvais souvenir. Hélas, après une douzaine d’années, nous continuons à subir les mêmes affres. Nous vivons aussi sous la menace des animaux errants, des reptiles, des insectes et des rats. En plus de cela, en saison estivale, nous ne pouvons même pas ouvrir nos fenêtres, alors qu’en saison de pluie, le talweg déborde et nous contraint à chausser des bottes et d’installer des traverses en bois pour sortir de chez nous.

Les enfants et les plus âgés ne peuvent même pas quitter leur domicile. Nous appelons de ce fait les services compétents à passer aux choses sérieuses et concrétiser cet ovoïde.»

Hocine T.

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