Les magistrats, les notaires, les huissiers de justice et les enseignants ont rejoint, mercredi, la contestation de la rue contre la prolongation du 4e mandat et le système politique en place. Les enseignants affiliés aux syndicats autonomes de l’éducation ont marché dans les artères principales de la ville de l’ex-Rocher noir pour rejeter en bloc l’offre du Président Bouteflika.
La marche s’est ébranlée du siège de la direction de l’éducation pour sillonner les rues de la ville, notamment celles ralliant la Cour de justice de Boumerdès ainsi que l’ex-siège du gouvernement provisoire GPRA au niveau de l’INH. Les enseignants ont scandé des slogans anti pouvoir tels que «Errahil errahil la tamdid la taedjil», «Non à la provocation, oui à la légitimité du peuple», «La France et Washington doivent s’occuper de leurs affaires», «Non à l’ingérence étrangères».
Les enseignants qui ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya pour dénoncer le viol de la Constitution réitèrent leur attachement aux côtés du peuple. Peu de temps après, ils ont rallié le siège de la Cour de justice pour rejoindre le rassemblement des magistrats, des notaires, des huissiers de justice et des avocats qui ont dénoncé le viole de la Constitution par le pouvoir en place qui veut s’accrocher en dépit de la contestation populaire.
«Les magistrats de Boumerdès ne peuvent pas rester indifférents à ce qui se passe dans le pays et joignent la contestation populaire et celle des magistrats des autres wilayas du pays contre le viol continue de la loi fondamentale du pays par une caste au pouvoir». Les notaires ont exprimé, eux aussi, leur attachement à ce peuple magnifique qui a su exprimer pacifiquement son rejet d’un système qui mène le pays vers l’impasse.
Les six tribunaux de la région ont été tous paralysés hier. Par ailleurs, la vie reprend crescendo son cours après la grève générale lancée, dimanche dernier, à travers toutes les localités de la wilaya. Les transporteurs de voyageurs et les commerces reprennent timidement alors que des pénuries, notamment de lait, commencent à se faire sentir dans les villages.
Youcef Z