Les villages relevant de la commune d’Ahnif, située à 45 km à l’Est du chef-lieu de Bouira, subissent de plein fouet les contrecoups du sous-développement. Parmi ces localités, l’on peut citer Ighzer Oumeziav, une bourgade située à près de 20 km au Sud du chef-lieu de la commune d’Ahnif. Ce patelin, habité par environ 500 âmes, est aux prises avec des carences dans quasiment tous les volets, comme l’aménagement urbain, l’eau potable, les sports et loisirs, le transport de voyageurs, etc.
Même si le village a été raccordé au réseau du gaz de ville, au début de l’année en cours, il n’en demeure pas moins qu’il y subsiste encore des déficits criants. Pour commencer, le chemin qui mène vers cette localité, desservie par le CW11, se trouve dans un état de délabrement, car sa couche bitumeuse est usée et jalonnée aussi de nids-de-poule, de crevasses et d’ornières à certains endroits, rendant la circulation automobile laborieuse.
L’aménagement urbain est aussi un point noir dans toute cette situation dans laquelle est «plongée» cette localité agropastorale. Les accès internes ne sont pas aménagés non plus et se transforment, pour la plupart, en bourbiers inextricables à la chute de pluie, ce qui gêne énormément les habitants dans leurs déplacements. S’agissant de l’assainissement, des insuffisances flagrantes sont enregistrées, avec des foyers toujours pas raccordés à ce réseau d’évacuation des eaux usées. Les propriétaires de ces habitations se voient contraints de recourir au système D, en aménageant des fosses septiques pour se débarrasser des rejets polluants.
Ce qui n’est pas sans danger sur leur santé, d’autant plus qu’il y a beaucoup de puits dans cette bourgade, une donne qui accentue le risque de contamination et le déclenchement de MTH (maladies à transmission hydrique). Pour leur part, les jeunes de la localité se morfondent dans le désœuvrement, car ils n’ont aucun foyer de jeunes ou terrain de proximité à même de meubler sainement leur temps libre. Quant au transport de voyageurs, la bourgade n’est tout bonnement pas desservie par les transporteurs, ce qui accentue son isolement.
Y. S.