L’EPSP d’Ahnif accuse un manque pénalisant pour les malades en radiologues et laborantins au point où ces deux services des plus névralgiques ne travaillent pas la nuit au niveau des polycliniques qui assurent la garde.
Aussi, les malades nécessitant une exploration approfondie indispensable pour un examen médical complet sont systématiquement orientés vers le pavillon des urgences de l’EPH Kaci Yahia de M’Chedallah, comme en témoigne la valse discontinue des ambulances affectées aux polycliniques de la daïra de M’Chedallah quotidiennement à partir de 16h.
Selon une source proche de cette institution de la santé, cette dernière compte en tout et pour tout cinq manipulateurs radio dispatchés à travers les six polycliniques, alors que les besoins sont d’au moins vingt manipulateurs en imagerie médicale.
Le même manque se fait aussi, durement, sentir au niveau des laboratoires de ces polycliniques en matière de laborantins et biologistes qui sont, selon notre source, au nombre de cinq laborantins et quatorze biologistes, alors que les besoins sont d’un minimum de quatre par polyclinique pour assurer une garde H24 et un fonctionnement à plein temps.
Plus loin, la même source ajoute qu’un même besoin se fait sentir en matière de chauffeurs qui sont au nombre de onze permanents, sachant que chacune des six polycliniques est dotée d’une ambulance en plus de ceux affectés au niveau du parc roulant.
Une solution temporaire a été dégagée pour combler ce déficit en faisant obligation aux APC de détacher des chauffeurs contractuels chacune au profit de la polyclinique se trouvant sur son territoire. Là aussi, le manque à gagner est de l’ordre de vingt chauffeurs.
Il est à noter sur ce volet qu’en plus de l’évacuation des malades soit vers le pavillon des urgences de l’EPH soit vers d’autres hôpitaux à travers la wilaya qui assurent des consultations spécialisées à partir de 16h, l’EPSP assure aussi le transport des malades mentaux sur réquisition de la wilaya vers les centres psychiatriques de Tizi-Ouzou (Oued Aïssi) et récemment vers celui de Sour El Ghozlane.
Notons, enfin, que l’EPSP d’Ahnif (sans siège administratif) est doté de six polycliniques, dont celles de Chorfa et Saharidj qui ont été récemment mises en service qui n’ont rien à envier aux cliniques européennes en matière d’infrastructures et matériels médicaux.
Malheureusement, les prestations de service sont à moitié paralysées par un manque criard de personnel qualifié. Le plus bizarre dans cette situation relatée est de savoir que la wilaya de Bouira est dotée depuis plus de 20 ans d’une école paramédicale implantée à Sour El Ghozlane.
Oulaid Soualah

