Larbaâ Takdimt est l’une des 17 bourgades composant la commune de Boudjellil, sise à 87 km au sud-ouest du chef lieu de Béjaïa. Ce petit village, qui commence à s’élargir ces dernières années, est habité par environ 500 âmes.
Situé à 4 km du chef-lieu municipal de Boudjellil, Larbaâ Takdimt connaît cependant un enclavement sévère. Ledit hameau accuse notamment un manque criant en matière de transport, n’étant pas desservi par les quelques transporteurs locaux activant dans cette commune, lesquels se comptent par ailleurs sur les doigts d’une seule main.
Tout ce qui reste aux habitants non véhiculés, c’est l’auto-stop ou la location de taxis «clandestins». Louer un taxi n’est malheureusement pas donné à tous, car les fraudeurs mettent le feu aux tarifs ! Dès la matinée, les voyageurs s’agglutinent sur les accotements du CW42A, qui passe par le village, pour faire de l’auto-stop, espérant qu’un automobiliste les dépose. «Nous subissons de plein fouet l’absence du transport de voyageurs dans notre village.
Les non véhiculés endurent ce calvaire chaque jour ! Notre bourgade est devenue un véritable purgatoire, où le cadre de vie ne cesse de se dégrader», regrette un habitant. Les élèves des différents cycles de la région ne sont pas non plus mieux lotis sur ce plan. Ils «traînent» sur les abords du CW42 A, en faisant de l’auto-stop pour regagner leurs établissements scolaires, sis au chef-lieu municipal de Boudjellil.
«Pour bénéficier du ramassage scolaire, il faudra se lever très tôt pour espérer avoir une place dans le bus scolaire, vétuste en plus», déplore un collégien. Les habitants souhaitent l’ouverture de nouvelles lignes de transport qui desserviraient leur bourgade. Aux dernières nouvelles, la direction des transports de Béjaïa a octroyé plusieurs nouvelles lignes pour différentes communes de la wilaya. La municipalité Boudjellil, où il y a pourtant un manque palpable de transport de voyageurs, n’est pas concernée.
Syphax Y.