Après les enseignants, les avocats et les fonctionnaires de la SDC, qui ont manifesté à Bouira mardi dernier, c’était autour des fonctionnaires et des enseignants du secteur de la formation professionnelle de manifester, hier mercredi, pour un changement démocratique dans le pays. Ainsi, ils étaient plusieurs dizaines d’employés du secteur de la formation professionnelle à battre le pavé hier matin à Bouira.
Cette nouvelle marche s’est ébranlée du siège de la direction de la formation professionnelle situé sur les hauteurs de la ville, jusqu’à l’esplanade de la maison de la culture Ali Zaamoum où un rassemblement a été tenu. «Pour le départ de tout le système», «Bedoui, Ben-salah dégage», «Ulac lvot ulac», étaient parmi les slogans scandés par les manifestants. En plus des revendications pour une période de transition démocratique et le départ du gouvernement de Noureddine Bedoui et du président par intérim Abdelkader Bensalah, les manifestants ont aussi soulevé une revendication pour le départ du secrétaire général du ministère de la Formation professionnelle, qui n’est autre qu’Abderrahim Bouteflika, dit Nacer, le frère de l’ancien président de la République.
Les manifestants ont aussi accusé le SG de leur ministère d’être responsable des échecs à répétition de la politique pour la formation professionnelle dans le pays ainsi que de la dégradation de ce secteur : «Nacer Bouteflika est plus que le frère de l’ancien président, mais c’est une grande figure de l’ancien système politique et doit être démis de ses fonctions et jugé comme son frère Saïd. Nous réclamons depuis le début de la révolte populaire, l’ouverture d’une enquête sur la gestion de ce secteur à l’échelle nationale.
Ce dernier a été aussi cité dans plusieurs affaires de corruption, et nous réclamons que la justice réagisse à ces affaires», dira un enseignant du CFPA de Draâ El-Bordj à Bouira. Par ailleurs, les manifestants ont aussi réclamé l’annulation de l’élection présidentielle prévue pour le 4 juillet prochain, et le lancement d’un véritable processus de transition démocratique dans le pays. Ils ont aussi insisté pour le départ de l’ensemble des figures de l’ancien système ainsi qu’une nouvelle constitution démocratique.
A noter enfin qu’au niveau de l’esplanade de la maison de la culture, les manifestants ont observé une minute de silence à la mémoire du militant des droits de l’homme Dr Kamel Eddine Fekhar, mort mardi dernier dans un pavillon carcéral de l’hôpital de Blida, suite à une longue grève de la faim.
Oussama Khitouche