Des centaines de femmes ont tenu à faire du 8 mars une journée de manifestation contre le système à béjaïa. Belles et rebelles, cheveux au vent ou voilées, des femmes ont défilé, hier, dans les rues du chef-lieu de wilaya, pour réaffirmer leur engagement dans le mouvement populaire ayant commencé le 22 février 2019. Brandissant des pancartes aux slogans antisystème, les marcheuses ont réclamé, à haute voix, l’abrogation du code de la famille et le départ du système. «Djazaïr Houra démocratia», «Argaz tamatut ad nahyu Tamurt», «Ni fleurs, ni parfum, le système doit partir », scandaient-elles à tue-tête, faisant valoir, sur des pancartes, le dur quotidien de la femme en Algérie.
Avant l’entame de la marche, quelques unes d’entre elles ont fait irruption dans les locaux de la maison de la culture Taos Amrouche où des festivités officielles étaient organisées à l’occasion du 8 Mars par les autorités locales. Cette marche, faut-il le signaler a été organisée à l’appel conjoint lancé par le Collectif des femmes de Béjaïa et du PAD. Dans une déclaration rendue publique, le PAD souligne : «La femme algérienne dans sa quête d’un jour nouveau, celui de l’égalité entre les deux piliers de l’existence humaine, est pleinement impliquée dans le mouvement populaire pour bâtir une vraie démocratie», rappelant que «la femme algérienne ne cesse d’émerveiller le monde par son engagement dans cette révolution populaire et pacifique».
F. A. B.