La route qui lie la commune de Boudjima au chef-lieu de la wilaya risque bientôt d’être fermée à la circulation à cause d’un affaissement géant.
Etant déjà fragilisé à cause de ce glissement de terrain qui le frappe depuis plusieurs décennie, ce tronçon va sans nul doute être impraticable dès les premières pluies d’automne.
Les fissures provoquées par la disparition des rochers situés sur son côté bas s’élargissent à vue d’œil et les travaux de replâtrage effectués anarchiquement n’auront aucun effet. Ce tronçon, s’il venait à être fermé, pénalisera tous les habitants du versant ouest de la commune de Boudjima qui l’utilisent quotidiennement pour rejoindre leurs lieux de travail dans la ville de Tizi-Ouzou et ses environs. Ces derniers se comptent par milliers en plus des personnes qui se rendent au chef-lieu de leur daïra situé à Makouda.
Aujourd’hui, sur place, il n’y a aucun chantier pouvant indiquer que les autorités locales sont soucieuses de cette situation. Bien au contraire, ce sont les citoyens qui se chargent de quelques replâtrages en remplissant les fissures de terre afin de permettre aux véhicules de traverser. Mais, c’est visiblement insuffisant car l’affaissement s’agrandit à vue d’œil et bientôt les véhicules ne vont pas pouvoir passer.
L’attente des populations s’avère pour l’instant vaine car aucun plan de rechange ne semble être prévu par les services concernés au niveau des deux communes de Makouda et de Boudjima. En effet, ce lieu situé à la frontière des deux circonscriptions a toujours été abandonné. Chaque commune considère qu’il est du devoir de l’autre de se charger des travaux.
A Makouda, il semblerait que les autorités refusent de s’en charger sous prétexte que les citoyens de la commune ne l’utilisent jamais. Mais, jusqu’à présent, le tronçon reste abandonné hormis quelques travaux rarement effectués et qui ne touchent pas la partie frappée par le glissement de terrain. En tout état de cause, l’affaissement qui ne fait que s’aggraver chaque jour provoquera inévitablement la fermeture de cet axe.
A ce moment là, les usagers seront dans l’obligation de chercher une voie de secours. Cela a déjà commencé parce que certains citoyens préfèrent déjà passer par l’autre côté via Ouaguenoun.
Le trajet est de loin plus long mais il n’existe pas d’autres solutions. Celle qui consiste à passer par la crête est vite évacuée étant donné que les transporteurs pourraient réévaluer leurs tarifs. Et c’est justement la crainte première des populations qui s’attendent à cette éventualité d’augmentation des prix du transport si le tronçon en question venait à être fermé par ce glissement de terrain.
Akli N.