1 360 entreprises ont fermé

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Le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) traverse actuellement une crise sans précédent. En effet, le secteur du BTP, qui est dans une situation critique depuis plusieurs mois, a une nouvelle fois lancé un cri de détresse quant à la crise qu’il traverse, où plus de 60% des entreprises ont mis la clef sous le paillasson. «La situation est alarmante. Les problèmes de notre secteur ne cessent d’augmenter. Chaque semaine, il y a des entreprises qui ferment leurs portes et pas moins de 270 000 ouvriers sont maintenant à l’arrêt», a affirmé hier le président de l’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), Mouloud Khaloufi. «La presque totalité des entreprises de réalisation du bâtiment, ayant jusque-là existé grâce à la commande publique, se trouvent, désormais, asphyxiées avec l’arrêt de cette commande», a-t-il déploré lors de son passage hier sur les ondes de la chaîne 3 de la radio nationale.

Il est ainsi question de pas moins de 1 360 entreprises de réalisation ayant fermé leurs portes, et leurs employés «se retrouvent à la rue», a-t-il encore ajouté. Pour sauver ces entreprises, l’AGEA a, selon son président, «avancé 14 propositions au gouvernement, mais en vain». Il fait remarquer que la crise ne touche pas uniquement les entreprises de réalisation, mais s’étend naturellement à celles de fabrication des matériaux de construction. Mouloud Khaloufi ajoute que les entrepreneurs sont en cessation d’activité, «totalement à l’arrêt», dit-il, et restent dans l’attente de «l’élection d’un Président légitime». Par ailleurs, et en ce qui concerne la qualité de réalisation de certaines entreprises, l’invité de la radio algérienne a rejeté la remarque selon laquelle la qualité de réalisation de certaines entreprises reste médiocre et qu’elles n’ont pas la capacité d’y répondre.

Tout en déplorant le fait que le gouvernement n’a pas essayé de sauver ces entreprises, le président de l’AGEA dénonce que «les mégaprojets soient pour la plupart confiés à des entreprises étrangères». Sur ces mégaprojets, il cite à titre illustratif, l’autoroute des Hauts-Plateaux et les nouveaux projets du LPA auxquels les entreprises doivent prétendre. «Le gouvernement doit d’abord penser à nos entreprises et à nos ouvriers avant de penser à enrichir les caisses des autres pays», a-t-il recommandé. Selon lui, «la politique de gestion des entreprises algériennes est médiocre», soulignant au passage que «les pouvoirs publics ont toujours favorisé l’ensemble des entreprises étrangères au détriment des entreprises algériennes».

L. O. CH

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