La pomme de terre à 60 dinars le kilo !

Partager

A l’approche de l’Aïd El Adha, les fruits et légumes deviennent de plus en plus inaccessibles. La pomme de terre fait la belle et atteint les 60 dinars. Une calamité pour les petites bourses qui doivent faire preuve d’un réel sens de l’économie, mais de patience aussi.

Une fois de plus, et comme à chaque fête et occasion, les produits alimentaires deviennent inaccessibles pour pratiquement tout le monde, et pas uniquement pour les petites bourses. Faire les courses, devient un vrai casse-tête. Les tarifs, affichés au niveau des marchés et autres espaces de vente, prennent une envolée des plus vertigineuse. Ainsi, et à moins d’une semaine de l’Aïd, le consommateur est obligé de se rabattre sur ses économies pour faire le plein pour le jour de fête. Les commerçants, quand à eux, ne semblent se soucier que du gain facile. Profitant de chaque occasion afin d’augmenter les prix des produits de première nécessité ils prennent ainsi, en otage le citoyens obligés de s’approvisionner. Notamment pendant les fêtes religieuses tel l’Aïd El Adha. Hier, les tarifs affichés pour les fruits et légumes, sujets de spéculation, donnaient presque le tournis aux pauvres consommateurs qui osaient s’approcher et vérifier du côté des étals. Il n’y avait qu’à voir le prix de la pomme de terre, 60 dinars le kilo, “une vraie arnaque», se répétaient les citoyens au niveau du marché couvert des fruits et légumes du centre-ville des Genêts. Ceci étant donné que la patate était cédée, au même marché il y a quelques jours, à pas plus de 35 dinars le kilogramme. “Avant, même si les autres produits étaient chers, on se rabattait sur la pomme de terre qui demeurait accessible à nos bourses», dit-on. En effet, le prix, qui a doublé en moins d’une semaine, ne laisse personne indifférent, mais malheureusement cela ne change rien pour les prix qui restent très, voire trop, élevés. Un état de fait qui pousse le citoyen à rentrer bredouilles, le panier vide, en espérant des jours meilleurs. Du côté des commerçants, c’est la même réponse qui revient à chaque fois à la question de savoir pourquoi cette flambée des prix pratiquée partout au quatre coins de la wilaya, ces derniers ne cessent, en effet, de revendiquer la loi de l’offre et de la demande. “Nous n’en sommes pour rien dans cette affaire de prix élevés. Nous ne sommes que des revendeurs, nous avons notre marge bénéficiaire qui dépasse rarement les 10 dinars le kilo vendu. Une marge vraiment minime. La plupart d’entre nous sont des pères de famille, et nous travaillons aussi pour que nos familles puissent passer l’Aïd dans les meilleures conditions», clamera un commerçant, qui finissait de ranger une caisse de tomates avec une pancarte ornée d’une gravure affichant le prix de 65 dinars. Une histoire de loi du marché et d’offre et de demande que les consommateurs se lassent d’entendre à chaque fois les vendeurs répéter. D’autant plus que c’est la même chose au niveau de tous les étals. Ainsi, la carotte était affichée, hier, à 50 dinars, le poivron à 70, l’oignon à pas moins de 40. Les prix des fruits, aussi, n’échappent pas à la règle et prennent l’envol. Même pour ce qui est des fruits de saison, à l’image de la grenade affichée à 150 dinars. Et à quatre jours de l’Aïd, le pire est à craindre et l’enchère semble ouverte à qui dit mieux. Une appréhension qui s’est emparée des consommateurs qui savent qu’ils n’ont aucun saint à qui se vouer. Les bouchers se mettent, eux aussi, de la partie, mais d’une façon moins criarde que les marchands de fruits et légumes. Ce qu’il y a lieu d’espérer, c’est que cette spéculation au niveau des tarifs des produits de large consommation, n’ôte pas tout le charme à cette fête de l’Aïd censée apporter la joie et la gaieté.

T. Ch.

Partager