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Le colonel Sadek inhumé hier aux Ouadhias en présence d’une foule nombreuse : Hommage à l’eternel combattant !

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C’est en présence des hautes autorités, civiles et militaires, de la wilaya de Tizi Ouzou, d’anciens moudjahid et de nombreux citoyens, que le colonel Sadek, l’un des artisans du déclenchement de la révolution ancien responsable de la wilaya IV, a été inhumé hier, dans sa région natale, les Ouadhias en l’occurrence.

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Le colonel Sadek, de son vrai nom, Slimane Dehilès, l’un des symboles de la lutte du peuple algérien pour le recouvrement de son indépendance, décédé le samedi dernier, à l’âge de 91 ans, a été inhumé hier après-midi, dans son village natal à Ait Berdjal, sur les hauteurs de la commune des Ouadhias, en présence d’une forte délégation menée par le wali de Tizi Ouzou.

En plus des autorités de la wilaya, il y avait aussi les membres de la famille du défunt, les anciens moudjahidine et de nombreux citoyens venus rendre un dernier hommage à un grand homme de la révolution algérienne, Fidèle compagnon des Abane, Ouamrane et Krim Belkacem. M. Bouazgui, wali de Tizi Ouzou a souligné que le fait de voir autant de monde assister à l’enterrement du colonel Sadek prouve l’importance mais aussi le parcours de l’homme « nous sommes ici aux Ouadhias pour rendre hommage à ce grand homme de la révolution. Toute l’autorité locale est ici. J’ai été chargé par le président de la République pour présenter ses condoléances à la famille du colonel Sadek. Notre présence est un signe fort de notre considération à tous ceux qui se sont sacrifiés pour notre pays. La présence d’une foule aussi nombreuse prouve la grande place qu’occupait le défunt parmi les siens, dans son village et sa commune ». De son côté le président Bouteflika a adressé avant-hier, ses condoléances à travers une lettre adressée à la famille de feu colonel Sadek « C’est avec une profonde affliction que j’ai appris la nouvelle du décès du compagnon d’armes, le colonel Sadek, que Dieu lui accorde Sa sainte Miséricorde », écrit le président Bouteflika dans son message. Le défunt a voué sa jeunesse à la libération de sa patrie du joug de l’occupation et à l’affranchissement de sa nation de l’aliénation et de l’exploitation. Un serment auquel il demeura attaché jusqu’à son rappel auprès de Dieu en ces jours bénis de l’Aïd du sacrifice et de la saison du hadj », souligne le président de la République. » a souligné le président Bouteflika. Le président de la République a indiqué dans le même sillage, que « C’est avec un cœur résigné devant la volonté de Dieu que je présente mes condoléances à la famille, aux proches et aux compagnons d’armes du défunt ». M.Ali Dehilès, fils du défunt, nous fera savoir que son père a insisté avant sa mort, pour qu’il soit inhumé dans sa terre natale les Ouadhias « il a été toujours un homme de principe, il n’a jamais renié ses convictions personnelles”. Après le départ d’Amar Ouamrane à Tunis, il est désigné par Abane Ramdane pour organiser la wilaya IV en 1957. Il deviendra de fait membre du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) de 1957 jusqu’en 1962. » Né le 14 Novembre 1920 aux Ouadhias, Slimane Dehilès, se familiarisera avec l’activité militaire puisque il s’engagera dès son jeune âge dans l’armée française.

Immigré en France, il connaitre vite les rouages de la lutte et fera ses premiers pas au PPA. En 1953, il fut condamné à huit mois de prison. Il décidera, juste après le déclenchement de la révolution de 1954, le 2 Novembre plus exactement, de rentrer en Kabylie, aux Ouadhias où il rejoindra les rangs de l’ALN pour combattre aux côtés des Moudjahidine, l’occupant. De son vivant, le colonel Sadek évoquait souvent Abane Ramdane dont il fut très proche et un fidéle compagnon, il déclarait à ce propos  » Abane, rappelle-t-il, a été un chef de l’OS qui a été arrêté et a purgé 5 ans de prison. Libéré en 1955, il a vite fait de rejoindre le champ de bataille en réveillant la conscience nationale par ses écrits et ses appels en direction notamment des intellectuels. C’était un stratège qui gênait ceux qui voulaient accaparer la révolution en bâtissant de véritables féodalités au sein de celle-ci. Abane s’en est rendu compte et a condamné cette attitude. D’ailleurs, Ben M’hidi était initialement envoyé pour remplacer Abane. Mais quand il a découvert la réalité et la valeur d’Abane et ses intentions, les deux hommes se sont alliés et ont travaillé ensemble sans complexe. N’ont-ils pas été les catalyseurs de la lutte armée ? ». Après 1962, l’indépendance n’a pas été l’aboutissement du combat de colonel Sadek puisque il continuera la lutte pour asseoir une véritable démocratie dans la pays. il sera l’un des cadre dirigeants du Front des forces ocialistes (FFS) à sa création en 1963, il y restera jusqu’à 1965.

Omar Zeghni

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