Les retraités interpellent le président Bouteflika

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La Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), interpelle, dans un communiqué rendu public, jeudi dernier, par son comité syndical de la wilaya de Tizi-Ouzou, le Président de la République afin de « rappeler à l’ordre les membres du gouvernement « , qui n’arrêtent pas, selon ce syndicat, de  » tergiverser  » et de  » remettre aux calendes grecques  » le dossier des retraites.

La même organisation ne s’est pas montrée tendre avec la centrale syndicale, ni même avec le ministre du Travail, accusés d’énoncer de  » vagues promesses  » en direction de cette catégorie vulnérable.

Le dossier des retraités, particulièrement la question de la revalorisation des allocations et pensions, ne cesse de faire des émules, notamment entre les différents belligérants, centrale syndicale, ministre du Travail, de l’Emploi et de la sécurité sociale, mais aussi avec la FNTR qui se montre intransigeantes vis-à-vis de ses revendications.

L’on voudra pour preuve la position affichée par le représentant des travailleurs retraités quant à l’annonce faite, avant-hier, par M. Louh, ministre du Travail, de l’Emploi et de la sécurité sociale, lors de la séance du Sénat consacrée aux questions orales adressées aux membres du gouvernement, concernant une mesure  » exceptionnelle  » pour la revalorisation des pensions de retraites qui ne semble pas réjouir, outre mesure, les représentants des retraités à Tizi-Ouzou.

Ces derniers sont justement montés au créneau, par le biais d’un communiqué du comité syndical de wilaya de la Fédération nationale des travailleurs retraités affiliée à l’UGTA, diffusé jeudi, pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « vagues promesses » énoncées par la centrale syndicale et le ministère du Travail.

La FNTR a exprimé dans ce sens, son « regret » que ce dossier sensible n’aboutisse, à ce jour, à aucune mesure concrète et a tenu à attirer l’attention des pouvoirs publics sur  » le malaise profond des retraités, qui ne cessent d’exprimer leur impatience et leur volonté de sortir dans la rue pour crier leur colère et leur désespoir « . Soulignons, au passage, que cette situation pourrait induire des  » risques de dérapage « , si des mesures urgentes ne sont pas prises en charge.

La Fédération nationale des travailleurs retraités a, tout en mettant en garde contre les  » velléités  » à remettre en cause ses revendications, par les responsables chargés du dossier, exigent l’application  » intégrale  » de la plate-forme de revendications, jugée  » légitime  » et constituant un SMIG qui n’accepte, selon le même document, aucune  » concession « . Les rédacteurs de la déclaration soulignent, dans ce sillage, leur rejet du système des taux dégressifs, plaidant, par ailleurs, pour un taux uniforme de revalorisation des pensions.

Le représentant des travailleurs retraités, affilié à la centrale syndicale, a tiré dans la foulée, à boulets rouges, sur le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), qui a pris la décision, selon la FNTR, de rejeter l’amendement portant sur l’alignement du minimum de retraite au taux de 100 % du SNMG, au lieu du taux actuel qui est de 75 %. Une décision qualifiée de  » grave déni de droit « , qui a pour conséquences d’ » accorder le minimum vital prévu par la loi au bénéficie des retraité ». Par ailleurs, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la sécurité sociale, M. Tayeb Louh, a annoncé jeudi dernier, devant les membres de la Chambre basse du parlement, que le gouvernement  » examine un nouveau mode de financement  » des retraites.

M. Louh a souligné à ce propos, qu’une mesure exceptionnelle, relative à la revalorisation des pensions de retraite en terme de taux de financement, est envisagée par le gouvernement qui entreprend, justement, l’examen des différents aspects.

Le représentant du gouvernement a souligné lors de son passage au Sénat à l’occasion de la séance consacrée aux questions orales, que cette mesure concernera, en particulier, les petites pensions,  » cette question sera prochainement tranchée », a déclaré M. Louh. Ce dernier a précisé toutefois, que cette mesure portant revalorisation des pensions et allocations de retraites, sera prise en charge par  » le budget de l’Etat « .

A. Z.

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