Les villageois d’Adebagh ferment la mairie

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La commune de Ain Zaouia continue d’être secouée par le vent de la contestation venant des quatre coins de la municipalité constituée de deux versants, le premier est lié au chef-lieu et l’autre à la grande localité de Boumahni.

Ainsi, après les habitants d’Azifour, dont le mouvement de protestation a été marqué par la fermeture du siège de l’APC, du parc communal et de la RN30 pendant plus d’une semaine, c’était au tour, hier, des habitants d’Adebagh, un village enclavé relevant du douar de Boumahni et situé prés du chemin de wilaya reliant la ville de Boghni et le chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, de prendre le relais pour fermer le siège de l’APC. En effet, dés les premières heures de la matinée, des jeunes ont investi la cour de la mairie pour signifier aux membres de l’exécutif communal et au personnel administratif qu’ils doivent cesser le travail, notamment au service de l’état civil. A peine dix minutes âpres ce mouvement à l’entrée du siége de l’APC, l’accès au bloc administratif de la municipalité a été bloqué. Un représentant du village nous a informé que cette action de protestation a été décidée lors de l’assemblée générale des villageois, tenue vendredi dernier, durant laquelle les villageois ont établi le constat que les autorités locales n’ont pas respecté leurs engagements.

Quant aux revendications des villageois, elles se limitent, toujours selon notre interlocuteur au « désenclavement du village, délaissé par les services concernées par le développement de la commune, notamment par la réalisation d’un ouvrage d’art pour lier les deux rives du village traversé par un oued, car actuellement, les habitants sont isolés même du CW 128, la seule route pour rejoindre la ville la plus proche ». D’un autre coté les contestataires réclament, aussi, le ramassage scolaire pour les élèves scolarisés dans les lycées de Draâ El Mizan et le renforcement de l’éclairage public, en plus du réseau d’assainissement qui n’est pas encore totalement achevé pour couvrir toutes les zones habitées du village. Enfin, il faut signaler que la fermeture du siège de l’APC ne s’est pas étalée sur toute la journée, puisque les contestataires ont libéré les lieux après s’être entendus avec le président de l’APC sur la réalisation d’un ouvrage d’art, dans le cadre des plans communaux de développement, mais tout en se réservant le droit d’engager d’autres actions en cas de non respect des engagements.

M. Haddadi

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