108 milliards mobilisés

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Les infrastructures éducatives de la wilaya de Béjaïa, notamment celles dédiées à l’enseignement du cycle primaire, ont bénéficié d’une autorisation de programme d’une valeur de 108 milliards de centimes. C’est ce que l’on a appris auprès de sources concordantes de la wilaya. «Une enveloppe budgétaire de 100 milliards de centimes a été mobilisée dans le cadre de la caisse de garantie et de solidarité entre les collectivités locales, tandis que 8 milliards ont été dégagés sur le budget de l’APW», confie notre source. Ce plan annuel d’investissement, dont la mise en œuvre est annoncée pour les prochaines semaines, est orienté vers la réhabilitation des locaux pédagogiques dégradés, la réalisation et l’équipement de nouvelles cantines scolaires, ainsi que divers travaux d’aménagement.

Dans bien des établissements primaire, signale-t-on, la restauration scolaire est assurée dans des locaux inappropriés, comme les salles de classe et les logements de fonction. Une proportion de ce fonds de dotation sera injectée dans des opérations de réfection de l’étanchéité. Un problème qui se pose acuité dans plusieurs écoles, à tel point que les directeurs se voient obligés de renvoyer les élèves à la maison durant les épisodes d’intempéries.

Des professionnels de l’éducation estiment que cet effort d’investissement, aussi indispensable et opportun qu’il soit, se révélera insuffisant pour tirer de l’ornière un secteur sinistré. Les défis à appréhender se posent en termes de déficit infrastructurel dans la plupart des centres urbains, où les établissements pédagogiques font face à des effectifs pléthoriques. Une carence qui impose des divisions pédagogiques à plus de 50 élèves et une double vacation intégrale des salles de classe. Le chef-lieu de wilaya, mais aussi certaines villes, comme El-Kseur, Kherrata, Amizour, Sidi Aïch et Akbou, sont confrontés à cette problématique.

A Akbou, deux cantines restent toujours fermées (école Hira Tahar et Guendouza), faute de personnel. Les fonctionnaires en retraite ne sont pas remplacés en raison du gel des recrutements. Le transfert, depuis 2017, de la gestion de ces cantines, du ministère de l’Éducation vers le ministère de l’Intérieur, a créé des chevauchements de prérogatives et donné lieu à des flottements préjudiciables au bon fonctionnement de ces services. A l’heure où les écoles implantées dans les agglomérations urbaines croulent sous le poids des effectifs, celles situées en zone rurale se vident graduellement. L’exode rural est passé par là. Nombre de ces écoles ont été mises sous scellés, faute d’enfants à scolariser. D’autres s’apprêtent à leur emboîter le pas. Les mêmes causes produisant les mêmes effets.

N. Maouche

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