Place aux compétences pour sauver l’école

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Après les rencontres de la base au niveau des wilayas, ce dossier a été soumis hier à concertation lors de la tenue des quatre conférences régionales à Constantine, Ghardaïa, Sidi Bel Abbés et Alger et des suggestions seront proposées par tous les intervenants afin d’enrichir ce projet qui sera discuté encore une fois à l’occasion de la Conférence nationale qui en adoptera le cadre général. Suite à quoi, chaque établissement sera destinataire d’une copie, en fonction de laquelle, il confectionnera son propre projet d’établissement selon ses particularités et les objectifs tracés.

Les parents d’élèves seront prioritairesLe secrétaire général du département de l’éducation, M.Boubekeur Khaldi qui a présidé la rencontre d’Alger a annoncé que cette gestion par projet qui a fait ses preuve dans plusieurs pays et qui permettra une gestion collégiale de l’établissement en impliquant le staff administratif, les représentants des enseignants, les parents d’élèves et les syndicats saura libérer les initiatives, faire émerger les compétences et opérer une rupture radicale avec l’ancien système. Le rôle des parents d’élèves qui sont généralement, de simples observateurs dans l’ensemble des conseils, qui se tiennent dans les établissements scolaires et n’y sont conviés qu’à titre de figurants, doit être renforcé. Pour donner cette priorité aux parents d’élèves qui sont les premiers à se soucier des intérêts de leur progéniture, il faudra procéder inévitablement à la révision de certains textes législatifs régissant la représentativité des différents partenaires de la famille éducative.

120 postes de proviseur et 400 inspecteursCe nouveau mode de gestion collective nécessite la qualification et la formation d’un élément clé autour duquel tourne toute l’activité d’un établissement, à savoir le chef de l’établissement ou le proviseur pour le lycée. Le changement de la mission de cet acteur de l’éducation nationale qui devient un manager pédagogique et plus un administrateur entraîne inéluctablement la modification aussi bien de son profil que des critères d’accès à l’exercice de ce poste. En effet, outre la liste d’aptitudes qui a été le facteur de sélection par le passé, le proviseur ou le directeur d’un établissement qui doit être titulaire d’un diplôme universitaire sera soumis à un concours national et suivra une formation résidentielle d’une année à Alger. Pour cette année, M.Khaldi fera savoir que 120 postes sont mobilisés pour les proviseurs et 420 autres pour les directeurs des collèges et écoles primaires qui se présenteront au concours mais suivront uniquement une formation ….Quand aux inspecteurs de l’éducation qui n’ont pas concouru depuis quatre années, le SG du département de Benbouzid fera savoir que ce corps qui est partie prenante du staff de l’éducation devra lui aussi se soumettre à un concours en novembre prochain pour le recrutement de 400 inspecteurs dans les trois cycles de l’éducation.Des secrétaires généraux pour les académies toujours dans ce cadre de réorganisation de la gestion des affaires de l’école, aux cotés du projet de l’établissement, un autre projet, celui du service sera instauré au niveau des académies. Un décret est déjà signé pour la désignation dans chaque direction de l’éducation d’un secrétaire général qui sera chargé des questions administratives, financières et autres, alors que le directeur de l’éducation, épaulé sur le plan administratif par son SG, jouera un rôle purement pédagogique et se penchera sur le suivi des études, le cours de l’application des programmes, la formation, les examens et l’évaluation des résultats de chaque établissement.M.Khladi conclura en disant que chacun de ces acteurs aura à présenter un bilan de toutes ses activités et sera responsable de la concrétisation des objectifs qu’il aura tracé préalablement pour son établissement ou service.

H.Hayet

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