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“Réhabiliter les professions manuelles”

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Le ministre a affirmé que le chômage qui a reculé de 13%, pose une problématique économique paradoxale, car l’analyse macro-économique de la situation est loin de refléter la réalité des différents secteurs d’activité. Raison pour laquelle, il appelle à une analyse sectorielle de ce phénomène pour pouvoir définir certains segments en manque de main-d’œuvre qualifiée et procéder par la suite à la restructuration du marché de l’emploi afin de l’adapter aux besoins de l’économie nationale qui est en pleine mutation.M. Khaldi a avancé qu’il faut réhabiliter la relation formation-emploi, ce qui a poussé son secteur à supprimer certaines filières et intégrer d’autres en s’appuyant sur un chiffre indiquant que 76% des stagiaires sont inscrits en gestion, administration et bureautique, alors que le marché de l’emploi est demandeur de maçons, plombiers, soudeurs, électriciens-bâtiment… Des négociations sont déjà engagées avec les directeurs de wilaya, premiers responsables des marchés locaux de l’emploi, et un mémorandum a été remis aux chefs d’entreprise accompagné d’un questionnaire sur les emplois demandés et les problèmes rencontrés dans la qualité de la formation. A partir des résultats de ce travail, une stratégie a été adoptée et chaque wilaya a la possibilité d’ouvrir de nouvelles filières selon ses spécificités sociales, économiques et culturelles.Pour réduire le taux de déperdition scolaire et orienter chaque élève selon ses prédispositions intellectuelles, un nouveau système est mis sur pied par la commission intersectorielle présidée par Noureddine Salah, SG de la présidence, et composée des ministres de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, de l’Enseignement et de la Formation professionnels. Le rapport de cette commission des réformes qui sera rendu public dans les prochains jours porte sur l’intégration d’un nouveau mode d’enseignement après les cinq années d’études moyennes obligatoires. Après l’examen de la 9e année, les élèves seront orientés en plus de l’enseignement général et technologique, vers l’enseignement professionnel. Ce dernier mode comprend deux années d’études qui seront couronnées par un Diplôme de l’enseignement professionnel (DEP) dit 1re partie. S’ils souhaitent continuer, les élèves pourront s’inscrire pour deux autres années et obtiendront un DEP 2e partie.Après ce parcours de quatre années, la possibilité d’accéder à une formation supérieure avec l’obtention d’un Brevet de technicien supérieur (BTS) leur est donnée pour les orienter ensuite vers le marché de l’emploi. Ce mode sera lancé dès septembre prochain dans neuf établissements-pilotes, avec six familles de filières (par exemple : froid et climatisation, mise en œuvre des systèmes énergétiques et maintenance des systèmes énergétiques pour permettre une flexibilité entre les métiers) et 1500 élèves. Les élèves orientés vers la formation professionnelle pourront obtenir quant à eux un Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) après deux années d’études et auront le droit de s’inscrire pour deux autres années et avoir le Brevet de technicien (BT).Une chance d’accéder à un BTS leur est offerte après 2 à 3 ans d’expérience professionnelle sur le marché de l’emploi.

H. Hayet

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