Les squatteurs délogés par la police

Partager

Des affrontements ont éclaté hier, entre les forces de l’ordre et les habitants squatteurs de la cité 100 logements de Fréha, après l’intervention des éléments des services de sécurité pour déloger les indus occupants. Des dizaines de véhicules de la BMPJ ont investi, très tôt dans la matinée d’hier, le quartier des 100 logements, sis au chef-lieu de la commune de Fréha, à 31 kilomètres à l’Est de la ville de Tizi-Ouzou. Pour ce grand dispositif de sécurité il y avait un seul mot d’ordre, déloger à tout prix les indus occupants de ces logements squattés depuis 2001. Des émeutes ont tout de suite éclaté et des affrontements ont eu lieu, entre forces de l’ordre et squatteurs qui refusaient de quitter les lieux et qui étaient près d’une centaine. Ces derniers occupent les lieux depuis les événements du printemps noir et ne les ont, depuis, jamais quittés, malgré les mises en demeures reçues. Les logements en question ont été pour rappel, attribués par l’APC à des bénéficiaires par voie réglementaire, il y a environ trois mois. Chose qui a précipité le recours à la force publique pour déloger les squatteurs toujours sur place. Hier, les occupants illégaux de la cité des 100 logements à Fréha ont répondu avec force à l’intervention des policiers. Des échauffourées ont éclaté entre les deux parties, avec d’une part, des jets de pierres et autres objets héteroctiles, et de l’autre, des bombes lacrymogènes. Les occupants des habitations ont même procédé à la fermeture de la voie qui mène vers le quartier en question. Selon des sources locales, les heurts n’ont cessé qu’au début de l’après-midi, lorsque les indus occupants se sont rendus à l’évidence et ont déménagé et quitté les logements. Selon nos informations, les appartements devront subir une opération de réhabilitation avant d’être mis à la disposition de leurs propriétaires légaux. Le phénomène des logements squattés est toujours d’actualité au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou. Un dossier très sensible, du fait, non seulement, qu’il concerne des milliers de cas, un peu partout dans la wilaya, mais surtout, parce que le problème remonte à l’année 2001. Les occupants «illicites» ont profité de la situation qui prévalait lors des événements du Printemps Berbère pour s’approprier des logements qui étaient, alors, non encore habités. En tout, il s’agit de pas moins de 1200 logements squattés qui ont été recensés, l’an dernier, par l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI).

T. Ch.

Partager