Les habitants de la cité Salah Abdelaziz se révoltent

Partager

Les habitants de la cité Salah Abdelaziz, située dans la commune de Sour El Ghozlane, sont descendus dans la rue afin de crier leur colère, face à ce qu’ils ont qualifié d «abandon» de la part des autorités locales. Ainsi, dans la soirée d’avant-hier mardi et la matinée d’hier, des dizaines de citoyens de ce quartier, l’un des plus défavorisés de la municipalité ont fermé la RN18 à l’aide de pneus incendiés et autres blocs de pierres. Les manifestants ne se sont pas arrêtés là ils ont même saccagé diverses installations publiques, comme des ronds-points, des lampadaires…etc. Les principales revendications des contestataires portent essentiellement sur l’aménagement de leur cité mais aussi sur les fréquentes coupures d’eau et d’électricité dont-ils se disent être victimes. Par la suite, ces citoyens en colère ont pris la direction des sièges de l’APC et celui de la daïra de Sour El Ghozlane dans le but d’interpeller les pouvoirs publics sur leur situation qu’ils ont jugés de «catastrophique». «Les autorités locales à leur tête le P/APC, se moquent de nous ! Notre quartier est l’un des plus vétustes de la ville. On vit au beau milieu des rats et des moustiques, sans parler des égouts qui nous entourent», a expliqué Mahfoud, l’un des protestataires. Avant d’enchaîner sur les motivations de cette grogne : «Pendant de nombreuses années, on s’est tu en prenant notre mal en patience… Mais là trop c’est trop ! On a constaté que des quartiers situés au centre-ville ont bénéficié d’une amélioration du cadre de vie, alors que le nôtre s’enfonce chaque jour dans la précarité et la misère», a-t-il argué. En plus des problèmes liés à l’aménagement, notre interlocuteur a évoqué les récurrentes coupures d’eau et d’électricité qui caractérisent leur cité : «Depuis le début de l’été on fait face à des pannes d’alimentation en électricité et aux coupures d’eau. On en a ras-le-bol et on compte bien le faire savoir aux autorités», soutient-il. Pour rappel, la cité Salah Abdelaziz s’est vue accorder une enveloppe budgétaire en 2008, dans le but d’effectuer des travaux d’aménagement, notamment la réfection de la voirie et la réhabilitation des canaux d’assainissement qui, il faut bien le dire, sont dans un état plus que déplorable. En outre et comme il a été mentionné dans l’édition d’hier, le chef-lieu de cette commune est en train de subir un «lifting», à la faveur du festival d’Auzia. Les manifestants se considèrent «exclus» de ce plan d’aménagement de «circonstance». Par ailleurs, il importe de noter que les forces des Unités républicaines de sécurité (URS) ont été dépêchées sur les lieux de la contestation, dans le but de prévenir tout débordement. Aussi et au moment où nous mettons sous presse, aucun incident n’a été signalé entre les citoyens et les forces de l’ordre.

Ramdane B.

Partager