Turbulences chez Baba Ahmed

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Le secteur de l’éducation nationale traversera dans les prochains jours une zone de turbulence. Après la menace du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) d’observer une grève nationale d’une journée le 16 janvier prochain, c’est au tour des proviseurs et censeurs des lycées de passer à l’action.   La commission nationale des directeurs des établissements du secondaire, affiliée à l’Union nationale des professeurs de l’éducation et de la formation (Unpef) a lancé un appel à toutes les commissions wilayales pour observer un rassemblement de protestation devant les sièges des directions de l’éducation nationale, le 15 janvier prochain, à 10h. Ce mouvement de protestation, faut-il le préciser, a été décidé par la commission nationale des directeurs et censeurs des lycées à l’issue de son Conseil national organisé le 29 décembre dernier au niveau du siège national de l’Unpef, à Alger. Cette commission a également appelé les commissions wilayales à organiser des assemblées générales afin d’arrêter la date de leur prochain mouvement de grève. Cette organisation syndicale n’a pas caché sa déception quant « à la mise en application du statut particulier des directeurs et censeurs des établissements scolaires, et ce, sans que le département de Abdellatif Baba Ahmed procède à la correction des incohérences et anomalies contenues dans le décret exécutif 240/12 modifié et complété de leur statut particulier ».  En outre, ce syndicat compte se concerter avec les bureaux de wilayas affiliés à l’Unpef pour unifier leurs rangs et enchaîner ensemble un mouvement de grève qui sera décidé dans un avenir proche. Les représentants de la commission nationale des directeurs « ont mis l’accent sur l’indifférence de la tutelle à prendre en charge l’ensemble de leurs revendications et lance un appel à tous les directeurs du territoire national à être nombreux à rejoindre cette action pour retrouver leur dignité ». A rappeler que les directeurs et censeurs des lycées luttent pour « dénoncer leur classement à l’échelle 16 du nouveau statut, qui les place au même niveau que certains enseignants ».  Ladite commission sollicite la tutelle à revoir sa copie en révisant le statut de façon à donner aux directeurs de l’enseignement secondaire un classement en rapport avec leurs charges et leurs responsabilités. Aussi, les directeurs des établissements secondaires réclament « leur droit à la classification hors catégorie », alors que les censeurs revendiquent « la classification des censeurs à l’échelle 16 au lieu de 14 et leur promotion au poste d’inspecteurs de l’éducation, comme le stipule l’article 174 du statut particulier des travailleurs de l’éducation ».      

L.O.Challal

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