Faire coïncider une grève avec la tripartite

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En signe de protestation contre la dégradation de leur situation sociale, les corps communs et les ouvriers professionnels du secteur de l’éducation, ont décidé d’observer une journée « de deuil national », le jour de la tenue de la tripartite. « Le gouvernement a reporté la tenue de la tripartite pour absorber la colère des travailleurs, et fuir la prise en charge de leurs revendications, notamment, celles liées à l’augmentation de leurs salaires et aux rappels », a indiqué le syndicat national des corps communs et les ouvriers professionnels de l’éducation nationale (SNCCOPEN). Face à cet état de fait, ce dernier a décidé d’organiser une grève nationale, accompagnée de plusieurs rassemblements au niveau des sièges des wilayas. « L’Algérie risque de connaître une crise sociale, si la politique de marginalisation et de mépris affiché à l’égard des travailleurs persiste encore », lit-on dans le communiqué rendu public, par le SNCCOPEN. Ils appellent le premier ministre à appliquer le salaire minimum garanti et à revoir le statut particulier et le régime indemnitaire, ainsi que l’augmentation des salaires de cette catégorie de travailleurs. Ces derniers, ont réitéré leur refus concernant l’augmentation des salaires par le pourcentage, « il est impossible d’accepter les augmentations de salaires par le pourcentage, car cela va approfondir la différence entre les travailleurs du secteur qui ont des salaires élevés et les corps communs, dont la plupart touchent entre 13.000 DA et 27.000 DA », a noté la même source. Dans ce sillage, l’organisation syndicale des protestataires a mis l’accent sur la situation « lamentable » de cette catégorie de fonctionnaires, suite à la dégradation du pouvoir d’achat. Par ailleurs, le syndicat a appelé le département de Baba Ahmed à mettre en place un dialogue sérieux avec les protestataires, afin de trouver des issues adéquates. « Cela  fait deux mois qu’on s’est réuni avec les responsables du ministère, mais en vain. La tutelle n’a pas tenu ses engagements, notamment sur le plan social », a précisé le même communiqué. Les corps communs de l’éducation nationale réclament, également, la révision de la prime de rendement, et appellent la tutelle à revoir la classification selon les propositions de leur syndicat.

 

 Samira Saïdj  

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