Les rencontres, journées de sensibilisation et autres séminaires, organisés depuis plusieurs années sur la nécessité de préserver l’environnement, n’auront finalement pas servi à grande chose, puisque l’environnement continue à se dégrader de jour en jour. Même le ciel est envahi de sachets noir ou multicolores virevoltants, il suffit pour cela que la moindre brise se lève. La nature en a pris un sérieux coup. Pourtant, au vu des sommes colossales dépensées par les pouvoirs publics pour sensibiliser la société on est en droit de s’interroger sur cette persistance, voire accentuation, de cette dégradation généralisée. Les emballages de toutes sortes, canettes, bouteilles en plastique ou en verre, cartons et cagettes jonchent jusqu’aux chaussées des réseaux autoroutiers. Ils nous renseignent, si besoin est, sur l’urgence d’une réaction rapide et efficace si l’on veut rétablir la nature dans ses droits. Il ne suffit pas pour cela d’organiser des campagnes de ramassage à grande échelle comme cela fut le cas au cours de l’été dernier, même si ça part d’une bonne intention. L’opération a certes porté ses fruits, mais de manière hélas éphémère. Pourtant, ces matières abandonnées en pleine nature peuvent être recyclées, et peuvent même générer une manne financière, à condition que les collectivités locales prennent en charge leur collecte. Une collecte régulière et sérieuse, accompagnée de triage des déchets avant de les transférer vers des endroits réservés à leur transformation. Le plastique, une fois nettoyé et broyé se vendrait à très bon prix à certaines industries, et il y va de même pour le verre, le papier et différents autres métaux tels le zinc, l’aluminium, ou le cuivre. Mais de tout cela, les autorités locales semblent n’en avoir cure. Et puis, pourquoi créer des emplois ? Les APC, budgétivores, ne se complaisent-elles pas parfaitement dans leurs situations de faillite continuelle ? D’autant plus que l’Etat veille soigneusement à ce que les dettes soient régulièrement épongées. Combien donc coûterait à une assemblée communale l’acquisition d’un broyeur de matériaux ? Sûrement beaucoup moins que ce que coûteraient les ravages qu’est en train de subir l’environnement. On est donc en droit de se demander pourquoi n’y a-t-il pas d’investissements projetés dans ce créneau, qui en plus de contribuer à la préservation de l’environnement peut générer des emplois et peut même rapporter de l’argent aux APC sans cesse déficitaires. La politique du gouvernement est pourtant on ne peut plus claire : résorber le taux de chômage est l’une des priorités de l’heure. Le recyclage des déchets est un créneau très prometteur s’il est exploité convenablement.
Hafidh B