Les travailleurs ont boudé !

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Les travailleurs du secteur de la formation professionnelle ont largement répondu, hier, à l’appel de la grève de deux jours lancé par leur syndicat.

En effet, la rentrée de la formation professionnelle a été marquée par un mouvement de grève qui a été déclenché au niveau de tous les centres à travers le territoire national. « La grève a été suivie à 75% à l’échelle nationale. Il y a des wilaya qui ont enregistré des taux très élevés, à l’instar de Béjaïa où 70% des travailleurs ont répondu à l’appel du syndicat, suivie de Ghardaïa 65% et Batna 61% », a affirmé hier, Djilali Oukil, le président du syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP). En faisant état des menaces et des pressions auxquelles ont fait face les travailleurs au niveau du centre de Salah Bey à Sétif, notre interlocuteur déclare que« le directeur de ce centre a pu empêcher certains travailleurs de rejoindre le mouvement de la grève ». Au sujet des augmentations de 10% des salaires décidés par le gouvernement en faveur des corps communs et les ouvriers professionnels de la fonction publique, le SNTFP réfute catégoriquement cette augmentation en la qualifiant « d’insuffisante », compte tenu de la cherté de la vie, « c’est vraiment très peu pour les fonctionnaires qui ont beaucoup de charges. On refuse cette décision et on  demande une augmentation de 25% », a précisé le président du SNTFP. Celui-ci a tenu à pointer du doit, également, les salaires de certains travailleurs qui sont au-dessous du SMIG, « il y a ceux qui touchent encore 12 000 et 14 000 DA. En plus, les travailleurs de ce secteur n’ont pas bénéficié d’aucun logement », a-t-il noté.  A retenir que la même organisation syndicale compte, également, tenir un rassemblement, le 13 du mois en cours, devant le siège du département de Mohamed Mebarki. S’agissant des revendications qui ont été mises en avant par les protestataires, figure la révision du régime indemnitaire de tous les travailleurs, la modification du statut particulier des corps communs et ouvriers professionnels, avec leur intégration dans le secteur, et la révision de la nomenclature des maladies chroniques contractées par les enseignants du secteur. Le SNTFP plaident, aussi, pour la mise en place des postes budgétaires annuellement pour l’ensemble des fonctionnaires disposant des conditions statutaires pour l’accès au grade supérieur.

Samira Saïdj

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