“La production nationale est suffisante pour le million de logements”

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L’Algérie perd 0.5% de son PIB et 9 % de sa valeur ajoutée dans le cadre de la dépollution de l’environnement des déchets générés par les industries du ciment. C’est ce qu’a indiqué Cherif Rahmani, ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, en marge du 5e Congrès et Salon arabo-international sur la protection de l’environnement dans les industries du ciment et des matériaux de construction, ouvert hier à l’hôtel Sheraton en présence d’éminentes personnalités. Le ministre de l’Environnement a, dans son discours d’ouverture, fait savoir que des efforts considérables ont été fournis dans l’optique d’amoindrir les risques inhérents à la nocivité des cimenteries notamment dans les grandes villes où ces dernières sont implantées. Depuis plus d’une décennie, une enveloppe financière de 80 millions de dollars a été dégagée par les autorités publiques pour la mise en place des mécanismes de filtrage des déchets des cimenteries. A cela s’ajoutent d’autres mesures d’accompagnement telles que les mesures répressives adoptées également afin de sommer les responsables des cimenteries à se conformer aux normes internationales. Faute de quoi, elles risqueront en vertu de cette politique environnementale, de faire face à de lourdes fiscalités et au pire des cas à la fermeture de leurs usines. La fermeture de la cimenterie de Meftah pour non-conformité aux normes est un exemple phare, souligne Rahmani. Pour ce qui est des autres cimenteries, l’orateur a mentionné que celle de Ain Touta s’est conformée en ISO 14000. Quant aux autres, elles ont adopté, en attendant de se conformer en ISO, le système de l’auto- surveillance. Un système qui leur permettra d’éviter d’atteindre le seuil du stock limité par le ministère de l’Environnement. Par ailleurs, Chérif Rahmani a indiqué que la production locale en matière de ciment a augmenté d’un cran. La production nationale est estimée en 2005 à 12 millions de tonnes.Par conséquent, la facture de l’importation du ciment s’est vue décroître de 35 millions de dollars en 2003 à 13 millions de dollars en 2005. Pour ce qui est du volume de l’importation, le ministre de l’Environnement a fait savoir en outre qu’il était de l’ordre de 2.3 millions de tonnes en 2003 et qu’il a chuté jusqu’à 500 000 tonnes en 2005. Dans le même sens, le représentant de la SGP a rassuré que la production nationale en matière de ciments est largement suffisante pour la réalisation du projet du million de logements que le président de la République a fixé comme objectif d’ici à 2009. Par ailleurs et en s’adressant aux hôtes de l’Algérie, venus de plusieurs pays arabes, le ministre de l’Environnement a plaidé pour la création d’un bureau pour la protection et le développement durable de l’environnement dans les pays arabes.

Wassila Ould Hamouda

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