L’excès de zèle des commerçants

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Le chef-lieu communal de Baghlia, situé à 45 kms à l’est de Boumerdès, était en effervescence, en fin d’après-midi de dimanche dernier. Des dizaines de commerçants ont fermé la route afin d’exprimer leur refus suite à une décision officielle d’empêcher l’utilisation des trottoirs pour l’étalage des marchandises. À l’entrée-ouest de Baghlia, en venant de Tadmaït, la circulation des véhicules était, pratiquement, bloquée jusqu’aux environs de 20h, et ce, au niveau de deux endroits. L’un à proximité du barrage fixe de la police et l’autre devant un ancien pont jouxtant l’arrêt de bus. Les groupuscules de manifestants avaient coupé l’artère principale à l’aide de troncs d’arbres. Ce qui a exaspéré les automobilistes qui étaient obligés de faire demi-tour ou emprunter d’autres voies plus longues et dégradées pour rejoindre leur destination. La masse des commerçants a réagi, brutalement, comme on le constate à une récente décision de mettre de l’ordre dans ce centre urbain. « Personne n’a le droit de squatter les trottoirs », clame une source proche de l’APC. « Mais comment convaincre ces marchands et autres  grossistes de penser à l’intérêt général ? », s’interrogent de nombreux habitants du centre- ville, qui avaient eux-mêmes enclenché il y a deux ans, des actions de protestation contre le marché informel et l’installation anarchique des points de vente. Le calme est revenu dans cette localité que dans la soirée, suite à l’intervention des notables de la commune. Par ailleurs, une délégation des protestataires s’apprêtait, hier, à engager des pourparlers avec le chef de daïra concernant cette question. « La loi pénalisant les infractions en matière d’activités commerciales ne peut, en aucun cas, être occultée », avertissent les responsables locaux.

Salim Haddou.

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