Le bureau d’études BETUR sommé de revoir sa copie

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Béjaïa est une ville touristique à circulation automobile très dense. Durant la période estivale passée, elle a reçu plus de 6 millions de visiteurs. Dans ses rues étroites roulent quelques 20 milles véhicules légers, plus de 450 bus et près de 400 camions de gros tonnages. Si vous ajoutez à cela, l’absence d’un plan de circulation, de feux tricolores, de parkings de stationnement et de plaques directionnelles, le cauchemar des goulots d’étranglement aux différents carrefours de la ville n’est pas difficile à imaginer. C’est sur ce sujet que le wali de la capitale des Hammadites, M. Ahmed Hamou Touhami, a ouvert, hier, au siège de l’APC de Béjaïa, la séance de présentation de la 4ème phase (avant dernière) de l’élaboration du plan de circulation de la ville de Béjaïa. Etaient présents à cette séance de concertation et d’enrichissement du plan, en plus du wali et du P/APC, les directeurs de l’exécutif concernés et les membres de l’APC. Le plan, présenté par des éléments du BETUR, selon les élus, ne répond qu’en partie aux attentes des habitants de la ville de Béjaïa. D’abord, soulignent-ils, au cours de leurs nombreuses interventions, beaucoup de quartiers, à l’image, entre autres, de la haute ville, Sidi Amed et le quartier Dallas, ont été totalement oubliés par le plan. Certains intervenants ont reproché au bureau d’études de n’avoir pas indiqué de manière claire, la liaison inter-quartiers, par exemple entre Sidi Ahmed et Sidi Ali Lebhar ou entre Ihaddaden et le centre-ville. L’assistance a retenu que le plan propose des feux tricolores aux différents carrefours et des jonctions entre la RN9 et la RN12 et entre la RN12 et la RN24, tout en tenant compte des deux trémies qui existent sur le boulevard Krim Belkacem et de l’échangeur qui est en cours de réalisation aux Quatre Chemins. Les élus et directeurs de l’exécutif reprochent également aux concepteurs du plan de n’avoir pas crée de nouveaux espaces de circulation et surtout de n’avoir pas étudié les voies et moyens d’éviter l’étranglement au niveau du carrefour d’Amriou dans le sens Iheddaden RN24. Harcelé par les questions, le représentant du BETUR justifie les différentes lacunes par le fait que les élus de l’APC et les directions de wilaya n’avaient daigné répondre à temps et par écrit à sa demande de proposition quant au plan de circulation. Et pour clore les débats, le wali a sommé les élus et les directeurs de wilaya de faire au BETUR des propositions écrites dans un délai de 10 jours. Ce dernier, quant à lui, est sommé de revoir sa copie durant une période ne dépassant pas deux mois.

B. Mouhoub

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