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Béjaïa La 11ème édition de la fête de la figue de Béni-Maouche lancée avant-hier : 160 exposants présents

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160 exposants ont pris part, jeudi, à l’ouverture de la 11e édition de la fête de la figue de Béni-Maouche (80 km au sud de Béjaïa), inaugurée dans une ambiance festive et devant une foule des grands jours qui a afflué des quatre coins de la wilaya, et d’ailleurs.

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Des passionnés du ce fruit rustique, y sont venus également de M’sila, Boumerdès, Bouira, Tizi-Ouzou et de Bechar. La fête durera trois jours, c’est-à-dire jusqu’à aujourd’hui. Les organisateurs ont reservé les locaux commerciaux pour jeunes non encore attribués et une partie de l’espace du marché aux exposants. Le wali de Béjaïa, accompagné des directeurs de l’agriculture et des forêts, a sillonné dans la matinée les stands qu’il a trouvés plus riches par rapport aux années précédentes. Des produits du terroir, tels que la figue, le miel, la caroube, l’huile d’olive dominent, des produits de l’artisanat, à l’instar des burnous et des robes kabyles ont été aussi exposés par une artisane venue de Tigzirt. Côté visiteurs, les organisateurs étaient unanimes à dire que la fête de cette année a connu un grand engouement. Certains transformateurs de la figue, qui ont suivi des formations à Montpellier, en France, ont présenté de nouveaux produits faits à base de figues fraîches et sèches tels que des jus, des sirops, des confitures, des gâteaux… Les organisateurs, en invitant des artisans le la wilaya et même d’ailleurs, veulent donner à la fête de la figue une dimension nationale. La réjouissance était visible sur tous les visages, notamment des producteurs qui, pour l’occasion, ont pris leur revanche sur la fête de l’année dernière, annulée au dernier moment pour cause de manque de production et qui reviennent cette année avec un double contentement celui de festoyer, mais aussi d’offrir une large gamme de fruits secs ou verts, en quantité et en qualité. Les stands, achalandés de mille corbeilles, se déclinant en une foison de variétés et de couleurs, ont manifestement ravi, d’autant que la production collectée a déjà atteint avant la fin de campagne, officiellement prévue vers la fin du mois courant, quelque 188.000 quintaux, cueillis au terme d’un mois de septembre climatiquement très capricieux, et qui a fini par avoir raison d’un grand nombre de vergers. Mais le retour du beau temps en octobre a permis de compenser les pertes et permis au fruit de se regorger de nouveau de soleil et de s’améliorer en qualité a-t-on expliqué. Bon an mal an, Béjaïa, produit près de 300.000 quintaux an, considéré comme la meilleure performance nationale. Mais, depuis quelques années, avec un verger vieillissant, accablé de surcroît par des incendies de forêts répétitifs, la production a baissé fortement. Seulement, ces aléas au lieu d’affecter le moral des producteurs les a incité plutôt à investir dans ce domaine, chacun ayant senti l’urgence de se mobiliser pour pérenniser cette culture ancestrale et emblématique. Des replantations tous azimuts, une meilleure prise en charge des vergers (taille, caprification, croissance des plants et irrigation), et surtout une meilleure organisation professionnelle, ont permis de stopper le déclin mais aussi de repartir vers le haut. Désormais, la revalorisation vénale du fruit aidant, les perspectives s’annoncent plus prometteuses et d’ores et déjà l’association des figuiculteurs, fignole ses plans pour un projet d’exportation collectif, dès la saison 2014. L’occasion de cette fête constitue une réelle opportunité pour ses adhérents, afin d’échanger et d’entrevoir ces projets sous les meilleurs auspices. Pas moins d’une dizaine de conférence débats, sur les moyens de renforcer le niveau et la qualité de production de la figue y est retenu en effet.                  

L. Beddar et APS.

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