Les habitants de la localité de Tizi-Rached, sise à 25 kms à l’Est de Tizi-Ouzou, sont montés au créneau pour dénoncer le climat d’insécurité qui y règne ces dernières années. Ils étaient, en effet, nombreux à tenir un sit-in, durant la matinée de jeudi dernier, devant le tribunal de Larbaâ Nath Irathen. Les huit comités de villages ont appelé à ce rassemblement, la semaine dernière, pour dénoncer le meurtre, le 12 septembre dernier, du jeune Yacine Nechab, mais également pour exiger des autorités concernées à ce que « des peines exemplaires soit prononcées à l’encontre des auteurs de cet abominable crime ». Dans un communiqué rendu public, les habitants de ladite localité interpellent le wali de Tizi-Ouzou, les chefs de la daïra et de la sûreté de Tizi-Rached, ainsi que le procureur près le tribunal de Tizi-Ouzou, en les exhortant à « prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à l’insécurité et réinstaurer la sérénité et la stabilité à travers les villages de la commune, doter la daïra d’une caserne de la protection civile et mobiliser les moyens nécessaires pour la lutte contre la délinquance ». Dans le même document, ces villageois qualifient la situation sécuritaire qui prévaut dans les différents villages de la commune de Tizi-Rached d’alarmante. Selon eux, la délinquance ne cesse de prendre des proportions inquiétantes au sein de la frange juvénile de la région. Ainsi, les représentants des comités de villages de la commune de Tizi-Rached ont déposé au milieu de la semaine dernière, une pétition portant 1700 signatures, aux sièges de leur APC et de leur daïra, ainsi qu’au bureau du procureur général de Tizi-Ouzou. « Cette pétition, signée par près de 1 700 citoyens, dénonce le lâche assassinat d’un jeune homme de 21 ans par des délinquants. Les membres des comités ont décidé d’un sit-in, au niveau du tribunal de Larbaâ Nath Irathen », précisent-ils dans le même document.
Samira Bouabdellah