«Nous allons paralyser la capitale»

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Les travailleurs de l’entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger (ETUSA), maintiennent la pression. Ils menacent de radicaliser leur mouvement de protestation,  en organisant une marche dans la capitale. Entamant, aujourd’hui, leur 7ème jour de grève illimitée, les protestataires ne comptent pas faire marche arrière, «  puisque jusqu’à maintenant il n’y a pas de réponse favorable de la part de la direction générale de l’Etusa », nous a déclaré l’un des travailleurs, rencontré à la station du 1er mai, à Alger. Face à cet état de fait, les employés de l’Etusa comptent aller plus loin, en appelant à l’organisation d’une autre action de protestation. « Les travailleurs sont en train de se concerter pour décider ou d’un rassemblement dans la capitale où d’une marche vers le ministère des Transports », nous apprend notre interlocuteur. Selon ce dernier, les chauffeurs de bus de transport universitaire menacent, quant à eux, de rejoindre le mouvement de protestation des travailleurs de l’Etusa. Les grévistes restent très attachés à leur revendication principale, portant sur le retour des membres du bureau syndical qui ont  été suspendus, par l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA).  « Nous ne pouvons arrêter la grève si le bureau syndical ne reprend pas ses activités », ont-ils lancé. Les travailleurs de l’ETUSA mettent en avant, également, la nécessité d’appliquer tous les articles de la convention collective signée et adoptée en 1997 avec effet rétroactif, et le respect de ses dispositions juridiques. Par ailleurs le directeur général de l’Etusa a affirmé à l’APS que les articles de la  convention collective de 1997 sont appliqués et qu’ « il était du devoir de l’entreprise d’appliquer et de respecter les lois en vigueur », ajoutera-t-il en appelant les grévistes à assumer leurs responsabilités. Concernant le gel du bureau syndical, le même responsable a tenu à souligner que cette décision relevait des instances syndicales et pas des prérogatives de l’Etusa.

Samira Saidj

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