Des chômeurs de Tizi-Rached dénoncent !

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Des dizainede chômeurs, originaires de la localitéde Tizi-Rached, structurés au sein d’une association de chômeurs de la dite localité qui compte plus de 800 sans emplois, ont tenu un sit-in, hier, devant le portail de la cité administrative de Tizi-Ouzou. 

Selon les manifestants, leur colère a été provoquée, en premier lieu, par les agissements d’un collectif de chômeurs d’une vingtaine de personnes qui négocierait au nom de tous les jeunes chômeurs de la localité et parlerait en leur nom avec les autorités. « Ce collectif qui compte une vingtaine de chômeurs n’est ni structuré ni organisé. Nous ne connaissons pas ses véritables motivations ! Nous, nous travaillons dans un cadre légal et organisé. Notre association est agréée par l’Etat et a aidé beaucoup de jeunes. Ils y a beaucoup d’entreprises sur le territoire de notre daïra, entre autres Leader meubles de Taboukert, l’ENIEM et NAFTAL. Nous nous félicitons d’avoir réussi à trouver un poste de travail à 300 jeunes chômeurs jusqu’à maintenant », nous dira un membre de l’association en colère.  «Nous voulons contrecarrer les actions malsaines de ce collectif qui fait ses magouilles au nom des jeunes chômeurs de la région. Ils essayent de saboter les actions organisées par notre association en vue de détourner et faire main mise sur les 200 postes que l’entreprise étatique ENIEM propose actuellement sur le marché du travail », précisera un représentant des protestants. «Nous demandons une répartition équitable de ces postes de travail. Nous exigeons que la priorité soit donnée aux gens qui habitent dans les localités voisines des entreprises. Nous travaillons avec l’agence de l’emploi depuis 2011 et dénonçons la discrimination à l’embauche et le régionalisme qui sont pratiqués par les agences wilayales de l’emploi. Nous voulons le partage équitable des postes de travail », ajoutera l’un des contestataires. Le président de l’association des chômeurs de Tizi Rached, M. Idres Farid, nous confiera : « L’ENEL d’Azazga avait mis 40 postes sur le marché du travail. Nous nous sommes rapprochés de l’agence de l’emploi et avons demandé à ce que soient recrutés quelques chômeurs de la localité de Tizi-Rached au sein de cette entreprise. Mais notre requête a été refusée et il nous a été clairement signifié que ces postes de travail revenaient en priorité aux chômeurs de la région d’Azazga ! » L’on pouvait lire sur l’une des banderoles accrochées par les contestataires : « Les chômeurs ont confiance en la loyauté de leur association », « Ne touche pas à la dignité de l’association ».            

 Karima Talis

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