Une centaine de participants attendus

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Sous le haut patronage du ministre de l’Agriculture et sous le parrainage du secrétaire de l’UNPA d’Akbou, l’association pour le développement de l’oléiculture et des industries oléicoles de la wilaya de Béjaïa organise, du 23 au 25 janvier, à Akbou, la 17ème édition de la fête de l’olive.

Une centaine de participants, entre oléiculteurs et oléifacteurs, issus de plusieurs wilayas du pays, se joindront aux producteurs locaux de miel, d’huile d’olive et de figue, pour ne citer que ces trois produits du terroir, pour exposer et proposer leurs produits aux visiteurs. M. Arezki  Iskounène, représentant de l’UNPA à l’échelle de wilaya et président de l’association organisatrice de la fête de l’olive, nous exprimera ses craintes quant à la prochaine production d’huile : « Les prévisions faites par la direction des services agricoles pour la production d’huile à l’échelle de wilaya ne dépassent pas les 9 millions de litres. Cette diminution par rapport à l’année dernière s’explique par plusieurs facteurs. On notera principalement la maladie de la mouche et des incendies de forêt qui ont décimé plusieurs hectares d’oliviers. Mais d’après les fellahs et leurs représentants qui m’ont fait part de leurs appréciations, le facteur le plus important qui affecte la production oléicole reste les aides supprimées par l’Etat pour le greffage, les creusages de cuvettes, la taille etc… Nous souhaiterions que ces aides soient remises au goût du jour, en y intégrant le financement de l’acquisition de paire de bœufs qui est et restera l’outil efficace pour les labours en zones rurales. Comme on le sait, le relief y est accidenté et ne permet pas l’accès au tracteur. Les terres ne sont plus travaillées comme avant, d’où l’apparition de ce phénomène des incendies de forêt qui n’existait pas auparavant quand les fellahs avaient les moyens d’entretenir leurs champs. La 17ème fête de l’olive que nous organisons cette année ne se veut pas une manifestation folklorique, mais un moyen de rapprochement entre l’Etat et les agriculteurs, et aussi entre producteurs et consommateurs. C’est une occasion qui est offerte, aux uns de soulever leurs problèmes et aux autres, représentants de l’Etat, pour être à l’écoute ». Un autre facteur, qui n’est pas des moindres, mérite d’être développé. Il s’agit des moyens d’écoulement du produit qui sont inexistants pour la filière de l’huile d’olive. Les oléiculteurs se débrouillent seuls pour écouler en vrac  leurs stocks, ce qui favorise l’émergence de trafiquants qui mélangent l’huile d’olive à de l’huile de table. Et cela a des retombées sur la consommation de l’huile d’olive en Algérie. En effet, l’Algérien n’en consomme en moyenne qu’un  litre par an, alors que nos voisins, en Tunisie, au Maroc et dans tout le pourtour méditerranéen, en consomment plus de 10 litres par personne.

L. Beddar

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