Plus de morts sur la route

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La direction de la Protection civile de la wilaya de Béjaïa a présenté dans l’après-midi de mercredi dernier, à son siège sis à la cité Tobbal, le bilan annuel de ses activités pour l’exercice 2013 et a fait part de ses perspectives. 

Chiffres à l’appui, plusieurs intervenants ont exposé à la presse les détails des interventions opérées durant l’année dernière par l’unité principale de Béjaïa, les 11 unités secondaires installées dans les daïras et les 2 postes de secours routiers. L’on a donc appris que le nombre total des interventions pour l’année 2013 s’élève à 27 178, alors qu’il était de 23 975 en 2012. Soit une augmentation de 13,35 %. Sur ces 27 178 interventions, 8 254 rentrent dans le cadre de la surveillance des plages qui s’étala du 1er juin au 30 septembre. Quant aux autres 18 924 interventions hors plages, 8191 ont été effectuées par l’unité principale de Béjaïa, suivie de loin par l’unité secondaire d’El-Kseur avec 1 507 interventions et celle de Sidi Aïch qui en a opéré 1 294. A noter également que le mois d’août fut le plus chargé avec 2 191 interventions, suivi du mois d’avril qui en a compté 1 742 puis le mois de juin où il y eut 1 661 interventions. S’agissant des accidents de circulation, leur nombre pour l’année 2013 fut de 1 533 accidents, ayant causé 67 décès et      1 981 blessés. En 2012, ces mêmes chiffres étaient respectivement de 1355, 50 et 1 710. Le nombre de morts a donc malheureusement augmenté de 37 %. Toujours d’après les chiffres donnés par les communicants de la protection civile de Béjaïa, les routes les plus meurtrières furent la RN26 qui fut le théâtre de 16 accidents ayant causé 23 morts, la RN9 avec 7 accidents à l’origine de 9 morts, puis la RN12 qui a enregistré 3 accidents et 9 morts. La plupart de ces accidents sont survenus, notent les services de la Protection civile, au mois d’octobre où on enregistra 10 morts. Il est suivi par les deux mois d’août et septembre, avec 9 morts chacun. Toujours durant l’année 2013, les services de la Protection civile ont effectué à travers toute la wilaya de Béjaïa 9 247 interventions consistant en l’évacuation de personnes. 1 747 blessés, 7 524 malades et 102 morts. Ce dernier chiffre était de 145 en 2012, donc une diminution de 29,63 %. En ce qui concerne les asphyxies et les suicides, notamment par pendaison, le nombre d’interventions enregistrées est de 47 : 25 personnes y ont été sauvées et 30 sont malheureusement décédées. Concernant la campagne de lutte contre les feux de forêt et ceux qui ont affecté les récoltes, qui va du 1er juin au 31 octobre, le nombre total d’incendies pour 2O13 est de 681, alors qu’il était de 1 188 en 2012. Quant à celui des interventions, il fut de 788 en 2013 et de 1 448 en 2012. Cette diminution de 86 %, les responsables de la Protection civile l’attribuent aux moyens modernes dont ils disposent pour lutter efficacement contre le feu. En 2013, ceux-ci ont ravagé 675,03 ha de forêts et de broussaille, 5 396 arbres fruitiers, 3 050 bottes de foin et 47 ruches. Abordant le chapitre de la campagne de surveillance des plages et baignades qui s’est étalée du 1er juin au 30 septembre, les conférenciers ont mis l’accent sur le fait que cette année l’affluence durant la saison estivale pour les 33 plages autorisées à la baignade a été de 5 803 56O alors qu’elle était en 2012, durant la même période et pour 32 plages, de 3 674 519, soit une augmentation de 36,68 % . Le total des interventions est passé de 4 731 à 8 254, celui des personnes sauvées d’une mort certaine a également presque doublé en passant de 3 213 à 6 301. Le nombre des noyés décédés a également et malheureusement augmenté dans les mêmes proportions, en passant de 8 en 2012 à 14 morts en 2013. Ce chiffre se décompose en 9 noyades dans les plages interdites et 5 dans les plages surveillées. Traitant des perspectives de leurs services pour l’année 2014, les intervenants ont surtout déploré le fait que la wilaya de Béjaïa manque cruellement de foncier et que des citoyens s’opposent à l’utilisation de leurs terrains pour la réalisation de projets même d’intérêt public. Cette situation bloque les services de la Protection civile dans la réalisation de nouvelles unités d’intervention au profit de la population. Ce qui les oblige à se rabattre, faute mieux, sur les locaux non utilisés, comme les écoles désaffectées, entre autres.                          

B. Mouhoub.

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