Conformément aux directives du ministère de l’Education, la direction de l’éducation de la wilaya de Bouira avait lancé une opération de mise à niveau des équipements de chauffage. Entamée l’année dernière, cette opération a ciblé à ce jour, 42 établissements scolaires des trois paliers.
L’opération de remplacement des anciens appareils de chauffage, fonctionnant au Mazout, par un système de chaufferie centrale, moins polluant et moins onéreux, devrait toucher, d’ici la prochaine rentrée scolaire 2014/2015, 500 établissements supplémentaires. La concrétisation de cette opération permettra de couvrir 87% du parc scolaire de la wilaya.
Le programme de la direction de l’éducation s’étale également sur le volet de l’entretien et de la réhabilitation, notamment la généralisation du PPR, un système plus robuste et moins coûteux que l’ancienne tuyauterie. Ainsi, et selon M. Benmessaoud, chef de service des équipements à la direction de l’éducation, la priorité a été accordée aux établissements scolaires se trouvant dans des zones rurales et éloignées, qui bénéficieront du remplacement des anciens appareils de chauffage fonctionnant au Mazout, par un système de chaufferie centrale fonctionnant au gaz naturel ou au gaz propane.
« Les conditions climatiques dans ces régions isolées à l’est et au sud de la wilaya sont extrêmement difficiles en hiver. C’est pourquoi, nous avons décidé d’équiper, en premier lieu, les écoles qui s’y trouvent en appareils de chauffage fonctionnant au gaz de ville ou au gaz propane, afin de permettre aux écoliers qui grelottaient de froid à l’intérieur des classes, de suivre leur scolarité dans de bonnes conditions. De toutes les façons, l’installation de ces équipements se poursuit toujours et touchera dans quelques semaines l’ensemble des écoles primaires réparties à travers toutes les communes de la wilaya. Notre objectif est d’atteindre les 100% de couverture en gaz naturel ou en propane et d’éliminer définitivement le gasoil dans les écoles », affirme notre interlocuteur, selon lequel, une enveloppe de 3 milliards de centimes, dont 2 milliards réservés pour les CEM et 1 milliard pour les lycées, a été mobilisées pour financer ces opérations.
Des instructions fermes ont même été données aussi bien aux responsables du secteur qu’aux présidents des APC afin de veiller à ce que ces chauffages soient opérationnels en permanence dans les salles de classes, notamment durant la période hivernale. En ce qui concerne les établissements primaires, les communes à faibles budgets ont bénéficié à cet effet, de crédits de la wilaya, leur permettant de prendre en charge l’achat du fuel.
« Pour les écoles primaires qui restent, à ce jour, équipées en chauffages à gasoil, même s’il est vrai que la charge appartient aux collectivités locales, mais rien n’empêche qu’à chaque fois qu’on nous signale une rupture du combustible, nous intervenons pour réhabiliter le chauffage », ajoutera notre interlocuteur. Le responsable des équipements a, par ailleurs, précisé que les pannes constantes des chauffages dans les établissements scolaires, ces derniers jours, sont dues essentiellement au débrayage des travailleurs des corps communs ou à des problèmes techniques essentiellement dus aux pénuries du gaz propane.
« Les élèves du lycée d’El Hachimia ont observé dernièrement une journée de grève pour soulever le problème d’absence de chauffage dans les classes. Une fois que nous avions eu l’information, nous avons demandé des explications au directeur de l’établissement. Ce dernier, nous avait affirmé que le problème est en relation avec la grève des travailleurs qui, non seulement n’avaient pas allumé la chaufferie pendant plus d’une semaine, mais plus grave encore, ils ont empêché le directeur de la mettre en marche. Ce qui avait engendré malheureusement, le mécontentement des élèves de l’établissement, qui l’ont exprimé par une grève de quelques jours », explique le même responsable, selon lequel aucun établissement scolaire de la wilaya ne souffre du problème de chauffage, y compris les établissements utilisant le gasoil.
« A l’échelle de la wilaya de Bouira, il ne reste qu’un seul lycée dont la chaufferie fonctionne au gasoil, il s’agit du lycée d’Ath Leqsar. L’établissement sera très prochainement doté d’une chaufferie au gaz naturel, puisque la commune vient d’être raccordée au réseau de cette énergie. Le reste des lycées est équipé soit par des chaufferies au gaz naturel ou au gaz propane », ajoute notre interlocuteur qui affirme que les nouvelles installations du type PPR, seront bientôt généralisées, et ce, au fur et à mesure des interventions de réhabilitation, d’entretien ou d’installations nouvelles.
« Plusieurs établissements scolaires ont déjà été équipés en matériel PPR, doublement solide et fiable. Actuellement, nous essayons d’en finir carrément avec l’ancienne tuyauterie, moins solide et nettement plus chère », dira le responsable. Selon un récent rapport établi par la direction de la programmation et du suivi de la DE de Bouira, la daïra de M’Chedallah est la plus lésée de la wilaya, avec 26 établissements scolaires non encore raccordés au gaz de ville et fonctionnant toujours au gaz propane, suivie de Sour El Ghozlane avec 20 établissements et, enfin, Lakhdaria avec 19.
Oussama. K.