Il aura suffit que des contrôleurs de la consommation et de la répression des fraudes fassent leur apparition pour que le chef-lieu communal de Guendouz, à 87 kms au sud de Béjaïa, se transforme en village mort.
En effet, la nouvelle de la venue des contrôleurs a vite fait le tour du village, ce qui a provoqué une panique indescriptible chez les commerçants, qui ont baissé rideau durant la journée d’hier. Ainsi, les cafétérias, les pizzerias, les boulangeries, les commerces de l’alimentation générale, les cybercafés, etc., ont été tous fermés, comme nous l’avons constaté pour échapper aux contrôles et aux éventuels PV de contraventions. D’après nos informations, il existe beaucoup de commerçants qui exercent dans cette localité sans registres de commerce. D’autres travaillent légalement, mais ils ne respectent pas les règles régissant le commerce, comme l’hygiène surtout. Sur ce dernier volet, il y a beaucoup à faire pour les cafetiers, les restaurateurs, les boulangers et les pâtissiers notamment. Des denrées alimentaires, comme les gâteaux, les pizzas, le pain sont exposés à l’air libre, à la poussière et aux bestioles. Les conditions dans lesquelles sont préparés les mets et les différents plats sont aussi déplorables, en ce sens que les règles d’hygiène sont bafouées le plus normalement du monde. Dans le même sillage, tous les commerçants ne possèdent pas de factures justifiant l’origine des marchandises, car la plupart d’entre eux s’approvisionnent aux marchés hebdomadaires de la région comme ceux d’Akbou et Tazmalt, là où les transactions commerciales s’effectuent sans aucune pièce justificative. Par ailleurs, la coupure du courant électrique est survenue, dés la matinée d’hier, comme pour rajouter à cette situation cauchemardesque.
Syphax Y.