Le parc national du Djurdjura au rendez-vous

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Le Parc National du Djurdjura a célébré jeudi dernier la journée internationale de la forêt, qui coïncide avec le 20 mars, au niveau de la subdivision du secteur Tala Rana, dans la commune de Saharidj. Les activités, qui se sont étalées du 17 au 21 mars, ont débuté par un «Concours vert» impliquant les établissements scolaires des cycles moyen et secondaire. En parallèle, le musée a abrité une riche exposition de faune et de flore, avec plus de 200 spécimens d’animaux et d’arbres. La journée du jeudi a été consacrée à la remise des prix aux lauréats du Concours vert, avec la présence des autorités locales et des représentants de la société civile, suivie de la projection d’un long film documentaire, mettant en relief les spécificités géographiques, climatiques, animales et végétales de la région. Le responsable de la Subdivision du secteur Tala Rana, M. Saoudi Hamou, animera une conférence où il parlera du Parc National du Djurdjura, sa composante et son peuplement. Il mettra en relief, notamment, les espèces intéressantes. La journée du vendredi a été consacrée à une opération de reboisement au niveau de Tala Rana, où pas moins de 200 plants de cèdre ont été plantés avec le concours de volontaires et d’associations de préservation de l’environnement de la commune de Saharidj. Rappelons que le Parc National du Djurdjura a été créé en 1925 par le gouverneur français d’Algérie de l’époque, par le décret 48-74 du 08 septembre 1925, avec une superficie de 16.550 HA. Il a été réhabilité après l’indépendance dans le cadre institutionnel, par le décret présidentiel n°84-460 du 23 juillet 1983, sur une superficie de 18.550 HA. En 1997, il a été classé «Réserve biosphère» par l’UNESCO et érigé en patrimoine universel. Signalons, enfin, que le Parc National du Djurdjura est situé dans l’atlas Tellien et s’étend sur les deux versants, nord et sud, de la chaîne montagneuse du massif du Djurdjura, qui traverse les wilayas de Bouira et de Tizi-Ouzou, dont le vaste territoire comporte plusieurs parcours de poutrages collectifs avec une superficie globale de quelques 8.300 HA. L’une des spécifies du PND est le fait de constituer un immense réservoir d’eau, avec non seulement d’importantes nappes phréatiques mais aussi des cours d’eau souterrains. Il ne compte pas moins de 360 sources vives recensées, dont la phénoménale source noire (El Ainser Averkane) avec un débit de 450 litres à la seconde. Notons, pour conclure, que le PND renferme le plus grand gouffre d’Afrique, dénommé IFLIS (léopard), à proximité d’Asswel, entre le col de Tizi N’Kouilal et Tikjda, d’une profondeur de 1115m, dont le fond débouche sur un important cours d’eau. Ce gouffre a été découvert et exploré par des spéléologues en 2010. Cela en parallèle à d’autres espèces animales et végétales des plus rares et en voie de disparition, tel que le Pin noir ou l’Aigle Royal.

Oulaid Soualah

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