Les candidats ont reçu leurs subventions

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Si le président de la Commission nationale de surveillance de l’élection présidentielle (CNSEP), Fateh Boutbik, a estimé, hier, que «la campagne électorale se déroule relativement dans de bonnes conditions», il n’en demeure pas moins qu’il a tout de même reconnu qu’il y a eu des dépassements de la part de certains candidats.

Parmi ces «incidents mineurs», survenus depuis le lancement de la campagne électorale, Fateh Boutbik a indiqué hier, lors du point de presse organisé au niveau du CPVA, que la commission qu’il préside a eu à statuer sur 15 notifications liées essentiellement à l’affichage anarchique. Pour le président du CNSEP, il faudrait attendre la fin de la campagne électorale pour dresser le bilan définitif des éventuels dépassements et connaître la réaction des services du ministère de l’Intérieur à ce propos. Acculé face à la question relative aux auteurs de ces «incidents mineurs» survenus jusque-là Fateh Boutbik, entouré des représentants des candidats en lice, a fini par dévoiler le cas du candidat de AHD54, Ali Fawzi Rebaïne, qui a annulé son meeting à Souk Ahras en accusant l’administration d’avoir exercé des « pressions » sur la population de cette wilaya pour ne pas assister aux meetings des partis de l’opposition. A ce propos, le conférencier a indiqué que cette requête a été transmise, le soir même, au ministère de l’Intérieur, haute autorité à laquelle échoit la mission d’organiser ces élections. Le conférencier a également cité le cas de l’agression de deux cadres du parti Front El-Moustaqbal, du candidat Abdelaziz Belaïd, à Djelfa, dans le bureau de leur permanence électorale dans cette wilaya. Globalement, selon Fateh Boutbik, la CNSEP a pris en charge tous les questionnements et préoccupations émis par les différents candidats et leurs représentants, qui sont examinés au niveau la commission nationale». L’autre point sur lequel Fateh Boutbik est revenu, suite à une question qui lui a été posée, concerne les subventions financières octroyées par l’État aux candidats, et ce, conformément à l’article 203 du code électoral. En effet, l’on a appris que la CNSEP, par la voix de son président, avait, bien avant le lancement de la campagne électorale, sollicité les autorités publiques afin d’accélérer la procédure d’octroi des subventions, promises pour que les candidats puissent entamer leur campagne. Mais ce n’est que mardi, a-t-on appris hier, qu’une somme de 15 millions DA a été débloqué. Sur le registre des contestations et des recours émis par les candidats se sentant lésés, Fateh Boutbik a fait savoir que celles-ci, sont, notamment, «liées à l’affichage sauvage et aux passages médiatiques non équitables».

Ferhat Zafane

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