Les agriculteurs passent à l’action

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Les agriculteurs et éleveurs de la wilaya de Tizi-Ouzou ont procédé, hier, comme prévu, à la fermeture des sièges de la direction des services agricoles et de la Chambre de l’agriculture, pour exiger que leurs revendications soient prises en charge.

Les assurances du wali, Abdelkader Bouazghi, aux agriculteurs et éleveurs de la wilaya de Tizi-Ouzou n’ont pas suffit à convaincre ces derniers de surseoir à leur mouvement de protestation. Même si, pour l’action d’hier, n’étaient conviés que des fellahs délégués par leurs pairs des 67 communes que compte la wilaya, ces derniers ont, quand même, mis à exécution leur menace de fermer les siège de la direction des services agricoles et de la Chambre de l’agriculture. Ils étaient, en effet, hier, une trentaine de personnes à observer un sit-in devant le siège de la DSA. Munis de banderoles sur lesquelles on pouvait lire, entre autres, « la vache est en colère », « protégeons l’or blanc », les fellahs protestataires ont maintenu le siège de la direction fermé pendant toute la journée. L’action, prévue pour être illimitée dans le temps, n’a finalement concerné que la seule journée d’hier. Et ceci, explique un représentant des agriculteurs et de l’association pour le développement de l’agriculture de la commune de Timizart (Adact), « par respect à M. le wali, qui nous a reçu hier et nous a bien écouté. Nous avons revu la forme de l’action pour n’inviter que les représentants des fellah à travers les 67 communes de la wilaya, pour un sit-in devant les sièges de la direction des services agricoles et de la Chambres agricole, que nous avons fermé». Il ajoutera : « Nous sommes toujours déterminés à aller au bout de nos revendications. Les agriculteurs réclament l’intervention du ministère ». De son côté le directeur des services agricoles, Boularieh Boussad, resté à l’extérieur de la direction, affirme que « les revendications des protestataires sont légitimes ». Il soulignera, par la même occasion, que « pour les revendications où nous pouvons décider et agir, on a agi », donnant l’exemple des revendications ayant été prises en charge, notamment celle concernant l’ouverture d’une subdivision agricole au niveau de la localité de Timizart et d’autres problèmes secondaires, étant donnés que les points principaux contenus dans la plate-forme de revendications « sont d’ordre national, sur lesquels seul le ministère de l’Agriculture peut se pencher ». Il cite, d’ailleurs, la revendication inhérente à l’augmentation du prix du litre de lait et de la subvention de l’Etat. Mais il a tenu à souligner que la direction de l’agriculture a joué le rôle d’intermédiaire et « nous avons pris le soin de transmettre les revendications des agriculteurs au ministère. D’autres points impliquent d’autres acteurs, comme c’est le cas de la CRMA, à laquelle les agriculteurs réclament d’assurer le cheptel avant un agrément sanitaire et un dépistage des bêtes », conclura le DSA.

Tassadit Ch.

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