Des villageois incendient une carrière d’agrégats

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La carrière d’extraction d’agrégats, sise au niveau du « col de Chellata » a été prise d’assaut, vendredi matin, par des habitants de plusieurs villages de la commune, qui ont incendié presque tous les engins qui s’y trouvaient, a-t-on constaté sur place.

Par leur acte, qualifié par les travailleurs de la carrière de «vandalisme», les auteurs de cette incursion entendaient manifester leur refus catégorique de la poursuite de l’exploitation de cette carrière qui, selon eux, pourrit leur quotidien. Cette carrière, dont l’exploitant possède un titre minier en bonne et due forme, active, selon des employés rencontrés sur les lieux, dans le respect strict de la réglementation et se situe, ajoutent-ils, loin des habitations. Les dégâts matériels enregistrés suite à cette descente sont énormes. Des engins, 04 pelles mécaniques hydrauliques, 02 chargeurs, 02 camions de transport, un groupe électrogène et toute une station ont été calcinés. Les frondeurs, croit-on savoir, auraient utilisé des bonbonnes de gaz pour faire exploser la station. Encore terrifiés par cet acte, les employés de la carrière évoquent même une agression physique qu’aurait subie le gérant de cette mine.  Ils étaient, selon des témoignages recueillis sur place, une dizaine de personnes à tenter de réduire le site en cendres. «C’est un acte terroriste», s’insurgent les travailleurs. Par ailleurs, quelques villageois que nous avons pu approcher, parlent d’une centaine de personnes qui seraient à l’origine de cette attaque. «C’est une action menée par l’ensemble des villageois. Depuis six mois, nous n’avons cessé de saisir les différentes autorités afin d’arrêter les travaux, mais sans résultat. Eux, ils gagnent de l’argent, et nous, nous inhalons de la poussière. C’est notre ultime recours pour dénoncer la hogra», se sont-ils défendus.D’après eux, le patron de cette carrière, M. Mohand Baatouche, un industriel connu dans la région, a pris, par le passé un engagement solennel, devant une assemblée au niveau de l’APC de Chellata, de fermer la carrière. Néanmoins, se désole-t-on, «il n’a pas respecté son engagement». «M. Baatouche nous avait promis d’arrêter les activités, mais au bout d’un certain temps, de nouveaux engins débarquent et des extensions se font sans que l’on se soucie des désagréments que peut provoquer l’exploitation de cette mine sur l’environnement et sur notre santé», dénoncent des villageois de Chellata. Par ailleurs, les dégâts occasionnés à la mine sont estimés, selon les travailleurs, à près de 30 milliards de centimes. A noter que des éléments de la brigade de gendarmerie nationale relevant de la commune de Chellata se sont déplacés sur les lieux et qu’une enquête a été diligentée pour élucider cette affaire.

M. Ch.

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