La révision constitutionnelle au menu

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Le Comité central (CC)  du Front de libération nationale (FLN) se réunira en session ordinaire, le 23 juin prochain, pour débattre des propositions du parti sur le projet de la révision constitutionnelle. C’est ce qu’a indiqué hier, le Secrétaire général du parti, Amar Saâdani, dans une déclaration à l’APS. En prévision de ce rendez-vous, « une copie du projet de révision de la Constitution a été adressée à toutes les mouhafadhas du FLN, pour permettre aux différentes structures du parti d’émettre un avis et de présenter des propositions pertinentes », souligne Saâdani. Le premier responsable du FLN n’a pas omis de signaler que les mouhafadhas du parti à travers les 48 wilayas du pays « comptent un vivier de compétences à même d’enrichir le projet par des recommandations concrètes ». Voulant enrichir le débat au sein du parti, le FLN, l’un des principaux soutiens au Président Bouteflika avait installé la semaine dernière, une commission composée de juristes, chargée de présenter des propositions sur le projet de révision de la Constitution, initié par le Président de la république au lendemain de sa réélection à la tête de l’Etat pour un quatrième mandat. L’autre parti qui avait apporté son soutien à Abdelaziz Bouteflika, à savoir le Mouvement populaire algérien (MPA), avait, lors de son dernier Conseil national, exprimé son avis sur le projet de révision de la Constitution proposé par la présidence de la République. En effet, son Secrétaire général, Amara Benyounès,  qui avait annoncé lors d’une conférence de presse tenue vendredi dernier à Alger, l’installation d’une commission pour examiner les propositions du MPA au sujet de la révision de la Constitution, a précisé que son parti demeurait attaché à quatre principes qui constitueront les «axes principaux» de ses propositions. Il s’agit, explique-t-il, du régime semi-présidentiel, du caractère démocratique et républicain de l’Etat algérien, de la préservation du bicaméralisme du Parlement et de la consécration des libertés. Pour sa part, le Rassemblement national démocratique (RND),  par la voix de son Secrétaire général, Abdelkader Bensalah, a appelé la classe politique à participer avec « sérieux » aux consultations politiques lancées par le président de la République, affirmant que cette participation « va apporter un plus à l’action politique dans notre pays ». Lors de son intervention à l’ouverture de la journée d’étude sur la révision constitutionnelle, organisée la semaine dernière à Alger, Bensalah a tenu à apporter quelques éléments de réponse à tous ceux qui critiquent et s’opposent à ce projet. Il a signalé que le président de la République aurait pu se contenter de la mouture remise par la commission technique, « mais il a préféré la soumettre de nouveau au débat politique ». Et de ce fait, il a appelé ceux qui refusent de prendre part aux consultations politiques à « revoir leur position » car il s’agit, dit-il, « d’une occasion de soumettre leurs propositions pour l’avenir du pays ». De son côté le Parti des travailleurs (PT) de Louisa Hanoune plaide pour « un large débat autour de la révision de la Constitution, ouvert à toutes les catégories de la population ». En effet, au cours d’une rencontre régionale qui a regroupé avant-hier à Sétif, des cadres de son parti venus de huit wilayas de l’Est du pays, Mme Hanoune, a souligné que son parti « ne s’oppose pas aux consultations avec les partis politiques, les organisations et les personnalités nationales ». Quelle que soit la volonté de ces derniers, a-t-elle ajouté « la parole doit revenir au peuple », car, a-t-elle indiqué « les partis ne peuvent pas se substituer à la souveraineté populaire ».

A. C.

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